C’est officiel : Faure Gnassingbé a été désigné président du Conseil ce samedi 3 mai par l’Assemblée nationale togolaise. Ce nouveau poste, créé par la Constitution adoptée en 2024, fait de lui le chef de l’exécutif. Une fonction qu’il occupe de droit en tant que chef du parti majoritaire, l’UNIR, vainqueur des dernières législatives. Mais derrière cette transition, l’opposition crie à la confiscation du pouvoir.
Au Togo, une nouvelle page de l’histoire politique s’ouvre. Ce samedi 3 mai 2025, le président Faure Gnassingbé a été désigné président du Conseil, devenant ainsi le premier à occuper cette fonction instaurée par la nouvelle Constitution promulguée en mai 2024.
Conformément à l’article 47 de la nouvelle Loi fondamentale, le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale accède automatiquement à cette fonction. L’Union pour la République (UNIR), dirigée par Faure Gnassingbé, ayant remporté 108 des 113 sièges lors des élections législatives d’avril 2024, sa désignation était attendue.
La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée devant la Cour constitutionnelle. Ce poste, désormais la plus haute fonction de l’exécutif, confère à son titulaire la direction du gouvernement et des forces armées. Cette transition institutionnelle, bien que saluée par certains comme une avancée vers un régime parlementaire, est vivement critiquée par l’opposition. Elle y voit une manœuvre pour permettre à Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de se maintenir indéfiniment à la tête du pays.
Alors que le Togo entre dans sa Cinquième République, les regards sont tournés vers l’avenir politique du pays, entre espoirs de renouveau démocratique et craintes de consolidation du pouvoir.
