Au Togo, la CENTIFet le CONAC ont organisé le 10 juin à Lomé, une séance de sensibilisation à l’intention des dirigeants des compagnies d’assurances et des intermédiaires associés sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme .
La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme se poursuit au Togo. La cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), structure rattachée au ministère de l’Économie et des Finances, et le Comité national de coordination des activités de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (CONAC) ont organisé le 10 juin un atelier de sensibilisation à l’intention des dirigeants des compagnies d’assurances. Ce secteur étant ciblé par les criminels en raison de la nature des produits financiers proposés.
On a remarqué pendant longtemps que la cellule existe beaucoup d’assujettis ou un effort mais du côté des compagnies d’assurance les efforts sont encore attendus Il faudrait qu’elle s’exerce à pouvoir détecter les opérations suspectes et les déclarer à la CEN-TIF. Si les gens n’arrivaient pas à déclarer maintenant, peut-être que la sensibilisation n’a pas porté on voudrait que cette sensibilisation porte plus afin que les gens soient outillés à déclarer les opérations suspectes.
EL HADJ TCHAA BIGNOSSI AQUITEME, Président de la CEN-TIF – Togo
Il y aura plusieurs modules qui vont passer les modules dans un sens général et les modules dans un sens plus technique concernant les typologie, les comportements suspects des clients et autres
Bonne pratique, obligations légales et techniques utilisées par les réseaux criminels, ont été passées en revue, afin de donner aux participants les capacités de détecter les méthodes actuellement utilisées pour injecter des fonds illicites dans l’économie formelle.
Vous venez souscrire un contrat d’assurance avec un montant assez conséquent en million. Après un certain nombre d’années, vous venez pour racheter votre contrat ou votre contrat est arrivé à terme et la compagnie d’assurance vous paye le capital qui est prévu dans ce cas là de l’argent qui a été acquis de manière frauduleuse ou illégalement mis dans le circuit du secteur des assurances devient à la sortie lorsque le capital serait reversé au client de l’argent propre. C’est une manière de faire du blanchiment d’argent. C’est pour cela qu’au niveau des assurances comme ça se fait dans le secteur bancaire il y a des procédures à suivre lorsqu’un client vient pour souscrire un contrat d’assurance il faut vérifier si cette souscription ne cache pas une activité de blanchiment d’argent.
ELÔM MASÉ KOFFI ASSIGNON, Directeur des Assurances – Togo
La sensibilisation des acteurs du système financier sur le plan national à pour but d’endiguer les flux financiers illicites à l’échelle continentale. Il convient de rappeler que ce fléau coûte cher à l’Afrique. Son poids est estimé à environ 90 millions de dollars par an par la Commission des Nations Unies pour l’Afrique.