Les résultats provisoires des élections municipales du 17 juillet sont tombés : l’Union pour la République (UNIR) rafle près de 70 % des sièges, consolidant sa domination sur le plan local. Face à elle, une opposition éclatée accumule les revers, tandis que l’abstention atteint des niveaux préoccupants avec un taux de participation de 55,5 %. Désormais, les regards se tournent vers les nouveaux élus, attendus sur des réponses concrètes aux défis sociaux et économiques des territoires.
Au Togo, quatre jours après les élections municipales du 17 juillet 2025, la Commission électorale nationale indépendante a dévoilé, lundi 21 juillet 2025, les résultats provisoires d’un scrutin à forts enjeux. Le parti au pouvoir, l’Union pour la République, s’impose sans surprise avec 1 150 dès 1 527 sièges municipaux en jeu, soit près de 70 % des mandats. Une victoire qui confirme l’ancrage solide du parti présidentiel dans les zones rurales et dans le nord du pays, ses fiefs traditionnels.
« Le nombre de sièges obtenus par les partis politiques, UNIR, 1150 conseillers, ANC, 51 conseillers, UFC, 38 conseillers, ADDI, 34 conseillers, BATIR, 33 conseillers, TOVIA, 24 conseillers.»
Dago Yabre, Président de la CENI – Togo
Des résultats qui traduisent la difficulté persistante des partis d’opposition à s’organiser en front uni. À cela, s’ajoute la percée timide de mouvements émergents comme Tovia, ainsi qu’une fragmentation marquée entre coalitions locales et candidats indépendants. Autre constat : la représentativité des femmes reste faible, malgré les engagements affichés.
« Donc au total, il y a 216 conseillers de sexe féminin et 1.311 conseillers de sexe masculin qui font les 1.527 conseillers que compte cette nouvelle mandature. »
Dago Yabre, Président de la CENI – Togo
Avec un taux de participation de 55,5 % selon la CENI, l’intérêt de la population pour ces élections reste modéré. Dans un contexte économique tendu, les nouveaux élus devront répondre à de fortes attentes sociales. Au-delà des clivages politiques, c’est leur capacité à gouverner de manière inclusive, à l’écoute des citoyens, qui déterminera la réussite de leur mandat. Une mission cruciale pour redonner confiance dans l’action publique locale.



