Ce jeudi 17 juillet, les Togolais sont appelés aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux. Un scrutin local important, dans un contexte politique tendu, marqué par l’adoption de la Cinquième République, les appels au boycott d’une partie de la société civile, et les récentes violences qui ont secoué Lomé. Malgré ce climat, la campagne électorale s’est déroulée sans incident du 1er au 15 juillet.
Ce matin à Kodjoviakopé, quartier frondeur de Lomé, le calme règne dans l’un des centres de vote de la capitale togolaise. Depuis l’ouverture des bureaux à 7 heures, les opérations électorales se déroulent sans incident majeur. Un dispositif de sécurité est visible aux abords des lieux, tandis que l’organisation logistique semble en place.
Le Togo tient aujourd’hui ses élections municipales dans 117 communes, avec à la clé l’élection de 1 527 conseillers locaux. Pourtant, la participation peine à décoller. À Kodjoviakopé comme dans d’autres centres de Lomé, la fréquentation reste timide en cette première moitié de journée. Certains observateurs anticipent néanmoins une possible hausse de la mobilisation dans l’après-midi, en fonction du climat et de l’engagement local.
Officiellement lancée le 1er juillet, la campagne électorale s’est achevée mardi 15 juillet, sans heurts notables. Un calme relatif, toutefois, qui contraste avec la tension politique ambiante. Des appels au boycott ont circulé sur les réseaux sociaux, relayés par plusieurs blogueurs et activistes dénonçant un processus électoral jugé peu crédible, dans le sillage de l’instauration de la Cinquième République en avril dernier.
Les souvenirs encore vifs des violences de fin juin, qui ont fait plusieurs morts, pèsent sur l’ambiance du scrutin. À Kodjoviakopé, bastion de contestation, l’atmosphère reste empreinte de méfiance.
Reste à voir si les électeurs répondront présents pour ce test démocratique au niveau local.
