19 personnalités politiques tunisiennes seront devant la justice pour délits électoraux. La Chambre correctionnelle près le Tribunal de première instance de Tunis, a décidé, le 5 janvier 2022, de déférer devant sa juridiction, ces personnes sur fond de crimes commis lors de l’élection présidentielle anticipée de 2019. Parmi les personnalités politiques figure le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et l’ancien président de la République, Moncef Marzouki.
En Tunisie, 19 personnalités politiques ont été déférées devant la justice pour délits électoraux. Selon un communiqué du bureau de presse du Tribunal de première instance de Tunis, il s’agit de Rached Ghannouchi, président du principal parti au Parlement, Ennahdha, Moncef Marzouki, ex-président de la Tunisie de 2011 à 2014, Youssef Chahed, ancien Premier ministre de 2016 à 2020, ainsi que d’autres personnalités politiques.
Ces figures politiques tunisiennes seront devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis, pour publicité politique, publicité illégale via les réseaux sociaux et violation du silence électoral lors de l’élection présidentielle anticipée de 2019. La mesure judiciaire intervient quelques jours après l’arrestation du vice-président d’Ennahda, Noureddine Bhiri, le 31 décembre 2021, pour terrorisme et corruption.
Les figures politiques tunisiennes sont poursuivies conformément à la loi organique relative aux élections et aux référendums. Le président Kaïs Saïed a souligné qu’il est impératif d’éviter toute ingérence dans l’action de la Justice et de la magistrature, et que quiconque aurait commis un crime doit être traduit en justice.