En Tunisie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés le 25 juillet 2025 à Tunis pour dénoncer le président Kaïs Saïed, qu’ils accusent d’avoir instauré un régime autoritaire et transformé le pays en une « prison à ciel ouvert ». Sous le slogan « La République est une grande prison », les protestataires ont défilé dans les rues, exigeant la libération des leaders de l’opposition.
En Tunisie, des centaines de militants ont manifesté le 25 juillet 2025 dans la capitale pour protester contre le président Kaïs Saïed, qu’ils accusent d’avoir instauré un régime autoritaire et d’avoir transformé le pays en une véritable « prison à ciel ouvert ». Brandissant le slogan « La République est une grande prison », les manifestants ont parcouru les rues réclamant la libération des figures de l’opposition, notamment Jaouhar Ben Mbarek, ainsi que des journalistes et militants actuellement emprisonnés.
“Je pense que, on pouvait s’attendre à cette manifestation parce que depuis 2021 on insistait à des répressions contre la société civile certaines ONG et aussi on a assisté à la condamnation de l’ex responsable de tunisien Ghannouchi qui a pris 35 ans de prison. Donc tout le monde pense que cette condamnation était politiquement motivée”.
Aminatou TRAORE, Analyste politique – Mali
La manifestation commémore le quatrième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Kaïs Saïed. En 2021, le chef de l’Etat dissout le Parlement élu et gouverne depuis par décrets, une démarche décriée par l’opposition. Depuis, la Tunisie suit une transition institutionnelle controversée, marquée par une nouvelle Constitution en 2022 renforçant les pouvoirs du président.
“ Il faudrait donc que les protestataires fassent attention il y a un risque je pense de poursuite de la répression ou de l’explosion sociale ça c’est pour le Président si aucune réforme n’est engagée. Pour que la situation change, il faudrait quand même engager un vrai dialogue entre le pouvoir et l’opposition et la société civile, restaurer les libertés fondamentales, garantir l’indépendance de la justice et organiser des élections libres et transparentes”.
Sadio Morel KANTÉ, Analyste politique – RD Congo
La Tunisie traverse une crise politique profonde, marquée par un glissement vers l’autoritarisme selon les opposants au président Kaïs Saïed. Ces derniers déplorent un affaiblissement des institutions démocratiques mises en place après la révolution de 2011, qui avait suscité de grands espoirs dans la région.
