Après la déclaration du président tunisien Kaïs Saïed sur l’immigration clandestine des Africains subsahariens en Tunisie, le gouvernement, à travers le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, a tenu à clarifier les mesures prises par les autorités. Il estime que la lutte contre l’immigration clandestine ne peut être qualifiée de raciste et la Tunisie, en tant que membre fondateur de l’Union Africaine, ne peut être raciste vis-à-vis des autres Africains. Par ailleurs, le Gouvernement tunisien a mis en place une série de mesures pour aider les Subsahariens en situation irrégulière à régulariser leur situation ou à rentrer dans leurs pays dans un cadre concerté avec leurs ambassades.
Les autorités tunisiennes rejettent les accusations de discrimination raciale à l’égard de leur pays par certains médias. Elles estiment que leur pays est victime d’une campagne orchestrée par certaines sources visant à ternir l’image de la Tunisie au sein des instances régionales et internationales. Pour le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, les mesures prises par les autorités tunisiennes s’inscrivent uniquement dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière comme c’est le cas dans tous les pays du monde.
Nous avons échangé avec les ambassades des pays frères accrédités en Tunisie sur les mesures prises pour lutter sans stigmatisation contre l’immigration clandestine dans le respect des législations et traités internationaux et elles nous ont compris. Les médias ne peuvent pas nous prêter l’intention qui n’est pas la nôtre. La Tunisie est reconnue par le monde entier comme un pays accueillant et hospitalier en vers tout le monde. C’est cette bonne réputation que certaines sources cherchent à ternir.
Nabil Ammar, Ministre des Affaires étrangères
Le ministre Nabil Ammar a indiqué, lors d’une conférence de presse le 06 mars, que la Tunisie est l’un des pays fondateurs de l’Union africaine et ne peut être raciste vis-à-vis des Africains subsahariens. Il indique qu’une série de mesures visant à faciliter les procédures pour les étrangers résidant en Tunisie est mise en place. Il s’agit de prolonger le permis de séjour de trois à six mois et l’exonération de paiements des pénalités de retard imposées aux expatriés ayant dépassé la durée de séjour autorisée.
Nous travaillons avec les pays amis et frères dont leurs ressortissants se trouvent en situation irrégulière sur notre territoire à les rapatrier en toute sécurité. Notre pays est respectueux des droits de l’homme et des t,raités internationaux en la matière. C’est pourquoi, les droits et la dignité des immigrés clandestins sont garantis pendant les interpellations. Il ne faut pas croire à ce que les réseaux sociaux et les médias hostiles racontent contre la Tunisie, il n’y a aucune vérité dans ce qu’ils disent.
Nabil Ammar, Ministre des Affaires étrangères
Pour rappel, le président tunisien Kaïs Saïed avait estimé, le 21 février, dans un discours, que des mesures urgentes étaient nécessaires contre l’immigration clandestine de ressortissants de l’Afrique subsaharienne dont la venue relevait, selon lui, d’une « entreprise criminelle pour change