Le président tunisien, Kais Saïed déclare qu’il est nécessaire d’amender la constitution. Il a annoncé qu’il formerait un nouveau gouvernement dans de brefs délais. La décision survient quelques mois après avoir limogé le Premier ministre et gelé le Parlement, ce que ses rivaux ont qualifié de coup d’État.
Le président tunisien Kais Saïed a annoncé le 11 septembre, son intention d’amender la constitution et de former un nouveau gouvernement. Une décision qui intervient quelques mois après avoir limogé le Premier ministre et suspendu le Parlement, assumant tous les pouvoirs exécutifs. Le calendrier précis n’a pas été dévoilé par le chef de l’État, qui indique vouloir répondre aux attentes des populations dans de brefs délais.
La prise de pouvoir du président Kaïs Saïed est intervenue au milieu de luttes législatives qui ont paralysé la gouvernance et a été suivie d’une vaste campagne anti-corruption, incluant des détentions et des interdictions de voyager. Malgré les demandes répétées des partis politiques, et les nombreuses critiques, le Chef de l’État n’a pas encore évoqué une feuille de route vers la normalité.
La crise politique, socio-économique et sanitaire continue de s’aggraver en Tunisie. Début septembre, des diplomates des pays du G7 ont appelé au retour à l’ordre constitutionnel. De son côté, le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, principale formation du Parlement, appelle à la tenue d’élections législatives et présidentielle anticipées, en vue de garantir la protection du processus démocratique.