L’économie tunisienne poursuit sa reprise, selon les dernières estimations publiées par l’Institut national de la statistique (INS). Dans son rapport sur les comptes nationaux pour le troisième trimestre 2024, l’INS révèle que le Produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie a enregistré une croissance de 1,8 % en glissement annuel. Le secteur agricole a enregistré la plus forte hausse durant les neuf premiers mois de l’année 2024.
D’après les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique de la Tunisie (INS), l’économie tunisienne a affiché une croissance globale de 1,8 % pour les neuf premiers mois de l’année 2024, marquant ainsi une nette amélioration par rapport au trimestre précédent, où la croissance avait été estimée à 1 %. Ce chiffre témoigne d’une reprise économique modeste mais continue, après une période difficile marquée par des tensions sociales et économiques en Tunisie.
“ Même avec cette petite croissance, la résilience tunisienne est toujours à l’œuvre. Certes, le pays est très en difficulté, mais malgré tout ça, la débrouillardise des tunisiens montre qu’ il y a deux facteurs combinés qui sont l’économie formelle et l’économie informelle qui pousse la machine. Qui poussent la machine économique.”
Hichem BEN YAÏCHE, Journaliste – Tunisie
L’un des moteurs de cette performance économique en Tunisie au troisième trimestre 2024 est le secteur agricole. Celui-ci a enregistré une progression significative de 10,6% de sa valeur ajoutée. Quant au secteur des industries manufacturières, il a connu une augmentation de 1,6% de la valeur ajoutée et le secteur des services a affiché une dynamique positive, avec une hausse de 1,4% de sa valeur ajoutée note t-on auprès de l’INS.
“ Tous les défis, aujourd’hui, c’est de pouvoir permettre à la Tunisie d’avoir des investissements pour pouvoir faire fonctionner, faire redémarrer correctement la machine économique. Je pense qu’il y a une nécessité absolue de bouger dans cette direction.”
Hichem BEN YAÏCHE, Journaliste – Tunisie
En outre, la Tunisie pourrait connaître une consolidation de sa reprise économique dans les années à venir. La Banque mondiale prévoit une croissance annuelle de 1,2 % pour 2024 et de 2,3% en 2025-2026 pour le pays d’Afrique du nord. Toutefois, ces perspectives restent fragiles en raison d’un certain nombre de facteurs de risque, notamment la sécheresse persistante, l’affaiblissement de la demande mondiale et la nécessité de réformes économiques en profondeur.