Inconnue du grand public et du milieu politique, la tunisienne Najla Bouden a été chargée, mercredi 29 septembre, de former un gouvernement par le président Kaïs Saïed dans les plus brefs délais. Sa marge de manœuvre sera très réduite, le chef de l’État détenant les pleins pouvoirs.
Najla Bouden Romdhane va diriger le futur gouvernement tunisien, une première dans le pays. Le président, Kaïs Saïed, l’a annoncé mercredi 29 septembre. Cette dernière est chargée de former un gouvernement dans les plus brefs délais. Fin juillet, après des mois de blocage politique, M. Saïed avait limogé le précédent cabinet, gelé le Parlement et s’était octroyé aussi le pouvoir judiciaire.
La principale mission du futur gouvernement sera « de mettre fin à la corruption et au chaos qui s’est répandu dans de nombreuses institutions de l’Etat. Une tâche encore plus ardue depuis que le président s’est arrogé les pleins pouvoirs, par les « mesures exceptionnelles » qu’il a adoptées le 22 septembre, qui suspendent l’application de chapitres clé de la Constitution.
Scientifique de formation, Najla Bouden, âgée de 63 ans, était jusque-là directrice générale d’un projet de réforme de l’enseignement supérieur. Auparavant, cette docteure en géologie avait été chargée de mission, puis directrice générale au ministère de l’Enseignement supérieur.