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Tunisie – Présidentielle : 9,7 millions d’électeurs appelés aux urnes

Plus de 9,7 millions d’électeurs tunisiens étaient aux urnes le 6 octobre 2024 pour voter dans le cadre de l’élection présidentielle. 3 candidats sont en lice à savoir le président sortant Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du Mouvement du peuple, et Ayachi Zammel, chef du mouvement d’opposition Azimoun. De nombreux partis d’opposition et groupes de la société civile ont boycotté le scrutin, dénonçant l’absence de climat démocratique favorable à la tenue d’élections. Les résultats provisoires devraient être publiés d’ici le 9 octobre 2024, selon la Commission électorale. 

Plus de 5 000 centres de vote ont ouvert à 08:00 heure locale le 6 octobre 2024 à travers la Tunisie dans le cadre de l’élection présidentielle. 9,7 millions d’électeurs tunisiens étaient aux urnes pour choisir leur président pour un mandat de 5 ans. Pour ce scrutin, 3 candidats sont en lice à savoir le président sortant Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du Mouvement du peuple, et Ayachi Zammel, chef du mouvement d’opposition Azimoun. 

Tous les centres et bureaux de vote à travers le pays ont ouvert à 8h précises ce matin, sans aucun retard, ni manque de matériel, ni absence de personnel. Le nombre d’électeurs qui ont fait le déplacement aux premières heures est conséquent. J’invité les électeurs à la vigilance quant aux fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux au sujet du déroulement du vote.

Farouk Bouasker, Président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections

De nombreuses formations d’opposition ont boycotté le scrutin présidentiel, dont le Parti des travailleurs, le Parti socialiste, Ettakatol, Al-Massar, ainsi que le mouvement Ennahdha, qui déplorent l’absence de climat démocratique favorable à la tenue d’élections. Le 4 octobre 2024, des centaines de Tunisiens sont descendus dans les rues de Tunis pour protester contre le président Kaïs Saïed, critiqué pour avoir écarté ou emprisonné bon nombre de ses opposants. En effet, la Commission électorale a retenu 3 candidats sur 17 et a rejeté 3 candidatures pourtant validées par la justice après examen des recours. Le candidat Ayachi Zammel a été condamné à 12 ans de prison le 1er octobre 2024 pour faux parrainages.

Ces partis et associations de la société civile qui ont lancé ces appels n’ont pas d’impact significatif sur l’opinion publique. Le président sortant est le grand favori de ces élections. Il y a de très fortes chances qu’il l’emporte au premier tour avec une majorité nette puisqu’à ce jour, il jouit indéniablement et indiscutablement d’une grande popularité.

Adnan LIMAM; Politologue

Treize ans après la révolution tunisienne, l’élection présidentielle du 6 octobre représente un test pour la démocratie dans le pays. Depuis le 25 juillet 2021, la Tunisie vit des tensions politiques suite à la dissolution de l’Assemblée nationale et du Conseil supérieur de la magistrature par le président Kaïs Saïed, élu en 2019, et à l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2022. Des changements qui ont accordé au chef de l’État les pleins pouvoirs exécutifs. Des élections législatives anticipées ont été organisées dans le pays en 2022. Les résultats provisoires du scrutin présidentiel devraient être publiés d’ici le 9 octobre 2024, selon la Commission électorale.

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