En Tunisie, l’agence de notation Fitch Ratings s’attend à ce que le déficit budgétaire du pays se réduise à 5,8 % du PIB en 2023. Néanmoins, l’excédent budgétaire ne doit pas être considéré comme stable car Fitch estime que certains coûts en rapport avec les subventions et certains transferts qui ont eu lieu durant le premier semestre 2023 n’ont pas encore été pris en compte dans les calculs budgétaires. Notons que l’excédent budgétaire de 58,8 millions de dinars (environ 0,4% du PIB) résulte des dépenses inférieures aux prévisions relatives à certains intrants.
Selon l’agence internationale de notation Fitch Ratings, la Tunisie va vers une baisse du déficit budgétaire à 5,8 % de son Produit Intérieur Brut en 2023, contre 6,9% en 2022. Ceci, grâce à une rationalisation des charges salariales, aux mesures prises dans le domaine de la réforme fiscale et à l’amélioration des ressources de l’Etat.
Dans le cas spécifique de la Tunisie et nombre de pays africains, la mobilisation des ressources domestiques est une problématique entière. L’État doit faire un effort pour essayer de déceler d’autres niches de ressources à mobiliser au niveau interne, au niveau externe également tout en améliorant la gouvernance pour avoir des retours sur investissement.
Kwami Ossadzifo WONYRA, Économiste, Togo
L’excédent de 58,8 millions de dinars enregistré par le budget de l’Etat contre un déficit de 687 millions de dinars au cours de la même période en 2022, représente une amélioration s’expliquant par la hausse de 6,6 % des ressources budgétaires pour atteindre 20,58 milliards de dinars à fin juin 2023, principalement grâce à une augmentation des recettes fiscales de 8,3 %.
Bien évidemment ceci appelle à rationaliser les ressources dans une perspective de bonne gouvernance et également à restructurer les dépenses effectuées tout en mettant un accent particulier sur le budget pour permettre à nos états de pouvoir effectuer les investissements qu’il faut pour garder l’équilibre social.
Kwami Ossadzifo WONYRA, Économiste, Togo
Dans le cadre des accords avec le Fonds Monétaire International, le plan de financement du gouvernement prévoit environ 5,5 milliards de dollars (environ 10 % du PIB) de financement extérieur en 2023. Sur ce montant, la Tunisie n’avait mobilisé qu’environ 865 millions de dollars en juin. Une grande partie du reste dépendra de l’obtention par le pays d’un programme du FMI.