En 2023, l’Afrique de l’Ouest ambitionne de mettre un œuvre un marché compétitif de l’électricité. Mais l’atteinte de cet objectif passe nécessairement par une viabilité des sociétés d’électricité. C’est du l’avis des acteurs ouest africain de l’énergie qui ont participé aux travaux du 20ème congrès de l’ASEA.
La région ouest africaine du continent est bien en avance par rapport au marché unique de l’électricité en Afrique. Ces pays ont déjà mis en place le WAPP, le Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain pour créer un système d’interconnexion des réseaux électriques, appelé power pull. Ce mécanisme permet de mieux répartir les ressources énergétiques afin d’en faire bénéficier aux pays pas très riches en énergies renouvelables.
Je peux vous dire aujourd’hui que la première mission du WAPP qui était d’interconnecter l’ensemble des 14 pays continentaux de l’Afrique de l’Ouest, nous sommes en train de l’achever. Il reste juste un pays qui est la Guinée-Bissau, qui reste à être interconnecté. Donc à partir de la fin de cette année, on sera à même de faire quitter l’énergie d’où qu’il soit en Afrique de l’Ouest et l’amener où il y a le besoin. Et cela parce que nous avons fait des lignes d’interconnexion pour pouvoir relier tous les pays.
Apollinaire SIENGUI KI, Secrétaire Général du Système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain
Les mix électriques varient d’un pays à un autre en Afrique de l’Ouest, avec des pays dépendant très fortement de l’hydroélectricité et d’autres ayant un mix plus diversifié. International Renewable Energy Agency, Selon l’IRENA envisage une montée en puissance des grands barrages hydroélectriques à l’horizon 2030, mais aussi de l’éolien.
C’est dire que le deuxième rôle des interconnexions est d’utiliser le maximum d’énergie verte que nous avons. Alors ça va nous permettre d’augmenter le volume d’énergie vert que nous avons dans la région. Et ce n’est pas tout. Le rôle des interconnexions nous permet aussi d’assurer la stabilité du réseau électrique, le partage des réserves froides.
Apollinaire SIENGUI KI, Secrétaire Général du Système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain
Les Etats d’Afrique de l’Ouest ont pour ambition de réussir l’intégration régionale dans le secteur de l’électricité. Avec un taux d’électrification de 42 % seulement selon la Banque mondiale, la sous région a enregistré des progrès importants en matière mais il reste encore d’importants défis à relever pour raccorder l’ensemble de la population et lui assurer une énergie fiable et abordable.