Durement frappée par la sécheresse, la Zambie a suspendu, le 8 mai 2024, les taxes sur les importations de maïs, principale culture vivrière du pays. Afin d’éviter la pénurie causée par la sécheresse, le gouvernement a opté pour l’importation de maïs. Alors que près de la moitié des 2 millions d’hectares de maïs plantés dans le pays ont été dévastés par la sécheresse, plongeant 6,6 millions de personnes en situation d’urgence alimentaire, les autorités devraient commencer la délivrance des permis aux Zambiens pour l’importation de maïs au cours des prochains jours.
Depuis février 2024, la Zambie est durement frappée par une sécheresse prolongée provoquée par le phénomène climatique El Niño. Environ 9,8 millions de personnes sont affectées par la sécheresse, dont 6,6 millions sont en situation d’urgence alimentaire, selon le gouvernement. Près de la moitié des 2,2 millions d’hectares de maïs plantés ont été détruits par la sécheresse, ce qui devrait diminuer de près de 50% la production céréalière du pays en 2024. Pour faire face à la pénurie causée par la sécheresse, le gouvernement zambien a suspendu, le 8 mai 2024, les taxes sur les importations de maïs.
“Le cabinet zambien a approuvé la suspension des taxes sur tout le maïs importé afin de remédier à la pénurie causée par la sécheresse. Le ministère des Finances a été chargé par le cabinet d’exécuter immédiatement cette décision. Alors que le gouvernement sera au centre de l’importation de maïs pour les réserves stratégiques, le secteur privé est également encouragé à saisir l’opportunité et à s’engager dans les importations de maïs.”
Cornelius Mweetwa, Ministre de l’Information et des Médias – Zambie
La Zambie, deuxième producteur de maïs d’Afrique australe, connaît sa saison agricole la plus sèche depuis 40 ans. 84 des 116 districts que compte le pays enregistrent des précipitations inférieures à la normale, avec des conséquences dévastatrices pour la production alimentaire. Le gouvernement a opté pour l’importation de maïs, principale culture vivrière du pays, pour combler le déficit causé par cette situation. Le ministère de l’Agriculture devrait commencer à délivrer des permis notamment aux acteurs du secteur privé pour l’importation de maïs dans les prochains jours.
“Pour répondre aux effets néfastes de la sécheresse, l’accent est mis sur la fourniture d’une aide alimentaire aux personnes dans le besoin ainsi que sur des interventions visant à favoriser un relèvement rapide et le renforcement de la résilience. Nous accordons une attention particulière aux investissements dans le développement de l’eau pour l’agriculture afin de produire davantage de nourriture et d’énergie, ainsi que dans l’approvisionnement en eau des ménages, du bétail et de la faune. 12,6 milliards de kwacha sont nécessaires pour l’aide alimentaire immédiate, dont 28,3 millions de kwacha sont disponibles, ce qui laisse un déficit d’environ 12,54 milliards de kwacha.
Hakainde HICHILEMA, Président de la République – Zambie
Le 29 février 2024, le président Hakainde Hichilema a déclaré l’état de catastrophe nationale suite à la sécheresse qui a fortement affecté la production agricole. Le chef d’État avait également interdit les exportations de maïs pour éviter une pénurie. Selon les Nations unies, 228 millions USD seront nécessaires pour venir en aide à 4,6 millions de Zambiens d’ici fin 2024.
