Au Zimbabwe, la pression économique contraint Tongaat Hulett Zimbabwe à procéder à des licenciements progressifs dans ses deux principales sucreries affectant 500 travailleurs sur chaque site. L’entreprise, un acteur clé de l’économie agricole du Zimbabwe, est confrontée à la crise monétaire et une pression inflationniste croissante.
Tongaat Hulett, l’un des plus grands employeurs du Zimbabwe, prévoit de réduire de 1 000 ses effectifs d’ici août 2025, alors qu’il est aux prises avec une hausse des coûts de la main-d’œuvre et des engrais, ainsi que des pertes de devises dues à l’instabilité de la monnaie nationale le ZiG. L’entreprise rejoint d’autres grandes sociétés confrontées à la hausse des coûts, à la pénurie de devises et à l’informalisation rapide du secteur.
“ Certaines entreprises se restructurent pour réduire leurs coûts en termes de frais généraux, de salaires et de masse salariale. Il s’agit de gérer ses coûts et les défis économiques auxquels nous sommes confrontés.”
ZAK MURERWA, Expert en droit du travail et en fiscalité – Zimbabwe
Les entreprises du Zimbabwe ont enduré une crise prolongée qui a décimé la monnaie locale et alimenté des épisodes d’hyperinflation depuis le début plusieurs années. Par ailleurs, le producteur de sucre Tongaat Hulett affirme que ses marges bénéficiaires ont chuté de 55 % depuis 2022, tandis que les coûts de main-d’œuvre ont augmenté de 113 %, laissant l’entité sucrière avec d’énormes dettes.
“ Il y aura évidemment une perte significative d’emplois, ce qui signifie moins de revenus disponibles et moins d’affaires dans l’ensemble. C’est donc une préoccupation majeure pour les PME parce qu’elles sont liées à ces grandes entreprises, mais c’est aussi une préoccupation majeure pour l’économie dans son ensemble.”
FARAI MUTAMBANENGWE, Président de l’Association des PME – Zimbabwe
Tongaat Hulett emploie plus de 16 000 personnes et exploite les deux sucreries du Zimbabwe, dont la capacité combinée permet de broyer 3,5 millions de tonnes de canne à sucre par an.
