Zimbabwe – Massacres du Gukurahundi : début des audiences sur le génocide le 26 juin

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a annoncé l’ouverture, le 26 juin 2025, d’audiences concernant les massacres du Gukurahundi, qui ont fait environ 20 000 victimes Ndebele entre 1983 et 1987. Ces atrocités, survenues sous le régime de Robert Mugabe, ont longtemps été un sujet tabou. Bien que Mnangagwa, alors ministre de la Sécurité, ait nié sa responsabilité, cette initiative, portée par la pression des défenseurs des droits humains, vise à apaiser des tensions et à entamer un processus de réconciliation. Les audiences se tiendront dans le Matabeleland, présidées par des chefs traditionnels, 

Trente-huit ans après les massacres dits des Gukurahundi au Zimbabwe, le président Emmerson Mnangagwa a annoncé l’ouverture des audiences pour ce 26 juin 2025. Ces massacres, qui ont fait 20 000 victimes selon plusieurs ONG et le Haut-Commissariat des Nations unies, seront examinés lors de ces sessions. Les audiences se tiendront dans la région du Matabeleland, lieu des atrocités, et seront présidées par des chefs traditionnels et un panel de membres de la communauté, marquant une étape cruciale pour la reconnaissance et la résolution des griefs. 

Le procès sur les massacres dits des Gukurahundi est une forme de reconnaissance par l’Etat zimbabwéen de sa faute, ce qui ouvre la voix à des indemnisations lesquelles permettent aux victimes de panser tant soit peu leurs plaies et de commencer à faire leur deuil.

Kerwin MAYIZO, Analyste politique

En 2024, le président Mnangagwa a lancé des auditions pour les survivants des massacres du Gukurahundi. Bien qu’il ait toujours nié sa responsabilité en tant qu’ancien ministre de la Sécurité, qualifiant cette période de « mauvaise passe », cette initiative vise à apaiser des tensions persistantes liées à cette période sombre sous le régime de Robert Mugabe, décédé en 2019. 

Pour le président Emmerson Mnangagwa, c’est une occasion de se dédouaner de sa responsabilité dans ces massacres, lui aussi accusé puis que, ministre de la sécurité intérieure de l’époque. Et Ca peut etre l’occasion d’accabler l’ex président Robert Mugabe, lui qui ne peut plus se défendre puisque décédé. C’est globalement une façon pour l’Etat zimbabwéen de conjurer les démons du passé.

Kerwin MAYIZO, Analyste politique

Entre 1983 et 1987, l’armée zimbabwéenne a massacré quelque 20 000 civils Ndebele au Matabeleland, une répression visant à consolider le pouvoir de Robert Mugabe. Ce dossier, longtemps étouffé, refait surface grâce à la pression des défenseurs des droits humains et des victimes qui réclament justice. L’ouverture d’audiences marque une étape vers la réconciliation, le gouvernement s’étant engagé à indemniser les victimes de ces atrocités. 

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