Au Cameroun, la population urbaine explose. Pour anticiper cette croissance, le gouvernement mise sur des villes inclusives et résilientes. Un vaste plan d’aménagement est en marche, avec des milliards investis pour améliorer la mobilité et le logement.
À l’horizon 2035, le Cameroun comptera près de 40 millions d’urbains, selon la Banque africaine de développement. Une mutation démographique qui impose aux autorités le défi majeur d’une urbanisation maîtrisée, capable d’offrir à chaque citoyen des conditions de vie dignes et des opportunités économiques. Pour y répondre, le gouvernement a lancé en 2024 le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR), piloté par le ministère de l’Habitat et du Développement urbain.
Nous avons engagé depuis 2022 des projets de modernisation des villes, d’accompagnement des villes à la résilience.Vous avez les projets de villes inclusives et résilientes qui ont permis de moderniser sept villes camerounaise. Vous avez également le programme CDD qui continue son bonhomme de chemin qui vient de démarrer à Bamenda et va s’achever d’ici le mois d’avril à Maroua.
Célestine KETCHA COURTES, Ministre de l’Habitat et du Développement urbain
Dans les grandes métropoles comme Yaoundé, la croissance est déjà palpable. Les projections des Nations Unies indiquent que la capitale camerounaise a franchi la barre des 4,6 millions d’habitants en 2024. Cette explosion démographique s’accompagne d’un étalement urbain rapide, porté par la naissance de nouveaux quartiers en périphérie et la densification des zones déjà urbanisées.
Yaoundé aujourd’hui c’est un peu plus de 3 millions et demi d’habitants alors que c’était 800 milles. Yaoundé aujourd’hui connaît également les menaces du fait du changement climatique. Yaoundé avec l’urbanisation fait face aux occupations anarchiques. Mais nous sommes sur le terrain pour accompagner la vision du Président de la République qui est de moderniser les villes camerounaises.
Célestine KETCHA COURTES, Ministre de l’Habitat et du Développement urbain
Face à ces enjeux, l’État a renforcé ses moyens. En 2025, le ministère de l’Habitat et du Développement urbain a bénéficié d’un budget de 157 milliards de francs CFA. Un financement destiné à améliorer la mobilité urbaine, réduire le déficit en logements et bâtir des villes plus inclusives, adaptées aux exigences d’un avenir résolument urbain.



