Élu pour un second mandat à 85 ans, Peter Mutharika a prêté serment samedi 4 octobre 2025 à Blantyre, dans un contexte économique critique. De retour au pouvoir cinq ans après sa défaite, l’ancien président malawite promet des réformes « rigoureuses » et une lutte implacable contre la corruption. Son investiture marque un tournant politique majeur pour un pays en quête de stabilité et de relance économique.
Le samedi 4 octobre 2025, à Blantyre, Peter Mutharika a prêté serment pour un second mandat de président du Malawi à l’âge de 85 ans, après une victoire éclatante aux élections du mois dernier. Des milliers de partisans se sont rassemblés au stade Kamuzu pour célébrer ce retour en politique, Mutharika ayant déjà dirigé le pays de 2014 à 2020 avant de perdre ses fonctions suite à l’annulation de sa réélection de 2019 par la justice, en raison d’irrégularités électorales.
« Le gouvernement n’est ni notre festin, ni notre parti politique, ni notre boîte de nuit. Faire partie du gouvernement, c’est servir le peuple œuvrer pour améliorer notre situation, créer des emplois et aider chacun à prospérer dans ses activités. »
Peter Mutharika, Président de la République – Malawi
Lors du scrutin du 16 septembre 2025, Peter Mutharika a obtenu 56% des voix, battant le président sortant Lazarus Chakwera, qui n’a recueilli que 33%. Après cinq années marquées par une crise économique profonde, Mutharika succède à un président dont la gestion a suscité un mécontentement généralisé, exacerbée par une inflation galopante et des pénuries de carburant et de nourriture.
« Ce que les Malawites attendent, ce ne sont pas des discours remplis de rhétorique, mais des solutions concrètes pour redresser l’économie, combattre la corruption et y mettre un terme. »
George Chaima, Analyste politique – Mali
Dans ses premières déclarations, Mutharika a promis une « tolérance zéro » envers la corruption, annonçant des « décisions difficiles » pour redresser l’économie et restaurer la confiance. Il a aussi lancé un appel à la communauté internationale, soulignant que le Malawi, avec un PIB estimé à 11 milliards de dollars en 2024, reste parmi les économies les plus vulnérables d’Afrique. Un défi de taille pour ce nouveau mandat.



