La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) fixe le cap autour du respect des règles électorales avant toute formation d’un gouvernement unifié. Objectif : garantir une transition crédible et durable vers des élections libres.
En Libye, le 23 octobre 2025, la Mission d’appui des Nations Unies (MANUL) a souligné qu’un accord sur les règles électorales était une condition préalable essentielle à toute discussion concernant la formation d’un gouvernement unifié. Dans un communiqué, la mission a précisé qu’elle collaborait étroitement avec ses partenaires internationaux pour garantir que les acteurs qui pourraient entraver les progrès vers la stabilité politique soient tenus responsables. Cette déclaration fait suite à la nouvelle feuille de route politique, présentée le 14 octobre par Hanna Tetteh devant le Conseil de sécurité de l’ONU, et qui s’étalera sur une période de 12 à 18 mois à compter de son dévoilement le 21 août.
“L’ONU doit agir dans le sens de limiter les interférences extérieures dans le processus d’établissement de la démocratie en Libye et mettre en place toute une batterie de sanctions à l’encontre de tout dirigeant libyen adepte d’une transition sans fin.“
Kerwin Mayizo, Analyste politique – RD Congo
La MANUL prévoit un dialogue national de 4 à 6 mois pour définir les modalités des futures élections. La mission publiera les critères de sélection des participants femmes, jeunes, partis, groupes culturels, société civile, municipalités, syndicats pour assurer une représentation équilibrée. Elle mènera des campagnes de sensibilisation et des consultations publiques pour impliquer tous les Libyens dans la transition politique.
“Ces règles établissent une feuille de route en trois étapes : la mise en place d’un cadre électoral solide et viable, l’unification des institutions des deux régions en conflit et l’instauration d’un dialogue inclusif inter-libyen. De cette feuille de route découleront des résolutions issues de la base, qui devront être respectées par tous, sans entrave et sous peine de sanctions.«
Kerwin Mayizo, Analyste politique – RD Congo
Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye demeure divisée par deux exécutifs concurrents : le gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli et l’Armée nationale libyenne, dans l’Est. Les élections visent à résoudre l’impasse politique et à mettre fin à des années de transition dans le pays d’Afrique du Nord.



