Au Burkina Faso, l’aquaculture prend de l’ampleur avec le lancement du projet pilote de Samendeni. En installant 1 200 cages flottantes capables de produire 3 000 tonnes de poissons par an, le pays mise sur la pisciculture pour renforcer sa souveraineté alimentaire, réduire les importations et créer de nouvelles opportunités économiques dans les zones rurales.
Avec le lancement du projet pilote de Samendeni, le Burkina Faso accélère sa stratégie de développement de l’aquaculture afin de renforcer sa souveraineté alimentaire. Inscrit dans le cadre de l’offensive agro-pastorale et halieutique, ce programme mise sur la pisciculture en cages flottantes pour stimuler la production locale de poisson.
‘’Nous avons les appuis matériels, constitués de cage et flottantes de l’aliment et le également des alevins qu’on a mis à la disposition de ces producteurs. En plus de ses appuis matériels, nous avons l’appui technique dont ils bénéficient, à travers la direction régionale en charge de l’agriculture du Nando et l’équipe technique de la direction régionale des ressources halieutiques qui de façon permanente assistent les producteurs sur les barrages.’’
Antoine Zorma, Directeur général de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques – Burkina Faso
Sur le site de Samendeni, 1200 cages ont été installées, avec une capacité annuelle estimée à 3 000 tonnes de poissons. Cette initiative vise non seulement à réduire la dépendance aux importations, mais aussi à créer de nouveaux emplois dans les zones rurales, tout en valorisant les ressources en eau du pays. Pour soutenir la durabilité du projet, le ministère des Ressources halieutiques, en partenariat avec Faso Guulgo, travaille déjà à la production locale d’alevins et d’aliments pour poissons, afin de limiter la dépendance aux importations.
“Nous avons mobilisé autour de dix stations piscicoles de l’Etat pour produire effectivement des alevins. Aussi, nous avons appuyé les privés à pouvoir produire et mettre à disposition des alevins de qualité. Il y a eu la création effectivement de Faso Guulgo, qui est un instrument pour nous de pouvoir disponibiliser des aliments de qualité en quantité et que ces aliments là soient accessibles.’’
Moustapha Alassane Tassembedo, Directeur général des ressources halieutiques – Burkina Faso
En misant sur ce modèle innovant, le Burkina Faso veut démontrer que l’aquaculture peut devenir un pilier économique et alimentaire durable, au service de la sécurité alimentaire nationale.



