Le Ghana s’apprête à relancer la Raffinerie de pétrole de Tema (TOR), un projet stratégique capable de couvrir jusqu’à 60 % de la demande nationale en pétrole brut. Dans le cadre du programme « Resetting Ghana » lancé par le président John Dramani Mahama, cette initiative vise à réduire la facture pétrolière du pays, estimée à 10,2 milliards de dollars par an.
Le gouvernement ghanéen prévoit de relancer d’ici la fin de l’année les activités de la Raffinerie de pétrole de Tema (TOR), dans le cadre du programme « Resetting Ghana » lancé par le président John Dramani Mahama. Cette reprise, issue d’une vaste restructuration, vise à réduire la facture pétrolière du pays d’environ 10 milliards de dollars par an, tout en stabilisant la monnaie nationale et en renforçant les réserves de change.
Le président John Dramani Mahama a hérité d’une situation économique très catastrophique avec un choc inflationniste très élevé. De telles mesures d’offensives économiques pourront permettre évidemment au Ghana de stabiliser sa monnaie vis-à-vis des devises internationales.
Aboudrahmane Coulibaly, Économiste
Selon le gouvernement, cette initiative pourrait couvrir jusqu’à 60 % de la demande nationale en pétrole brut. Elle permettrait également de réduire les importations de produits raffinés d’environ 400 millions dollars par mois. Sur une base annuelle, la facture d’importation de produits pétroliers de ce pays d’Afrique de l’ouest s’élève à 10,2 milliards de dollars.
Un tel investissement aujourd’hui est utile pour le Ghana en terme de création d’emploi et en terme d’opportunité économique d’investissement en réalité et une telle orientation stratégique va permettre au Ghana de diversifier ses sources de revenus en dehors des secteurs miniers.
Aboudrahmane Coulibaly, Économiste
La relance de la raffinerie de Tema s’annonce comme un moment décisif pour l’économie ghanéenne alliant sécurité énergétique, réduction de la dépendance aux importations. Toutefois, le succès de cette opération dépendra de la fiabilité des partenariats privés, de la régularité de l’approvisionnement en brut et d’une gestion rigoureuse de la raffinerie.



