Ethiopie : 9 cas du virus Marburg confirmés selon les autorités sanitaires

L’Éthiopie fait face à sa première épidémie du virus Marburg. Neuf cas ont été confirmés dans le sud du pays, déclenchant une mobilisation immédiate des autorités sanitaires et du bureau africain de l’OMS. Une course contre la montre est engagée pour contenir ce virus hautement mortel.

En Éthiopie, l’inquiétude grandit après la confirmation d’une première épidémie de maladie à virus Marburg, un agent pathogène apparenté à Ebola et considéré comme l’un des plus dangereux au monde. Selon les autorités sanitaires, neuf personnes ont été infectées dans la région de Jinka, au sud du pays, près de la frontière avec le Soudan du Sud. Le virus Marburg provoque une fièvre hémorragique sévère, avec un taux de mortalité pouvant grimper jusqu’à 80 % selon les souches. Les premiers symptômes de fièvre, maux de tête, douleurs musculaires se transforment souvent en hémorragies internes et externes après une semaine.

“Le virus Marburg est très différent, mais de nombreux éléments de la riposte sont les mêmes. Il s’agit d’isoler et de prendre en charge les personnes infectées, de tracer et de mettre en quarantaine leurs contacts et de mobiliser les communautés locales dans la réponse. Il n’existe aucun vaccin homologué contre le Marburg, bien que des vaccins soient en cours de développement, et l’OMS travaille avec ses partenaires pour rechercher des opportunités de les évaluer lors de cette épidémie dans le cadre du plan directeur de R&D pour les épidémies.”

Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMSEthiopie

Le ministère éthiopien de la Santé a déclenché une réponse d’urgence :dépistage communautaire, isolement des patients, recherche active des contacts, et déploiement d’équipes spécialisées dans les fièvres hémorragiques. De son côté, le bureau régional africain de l’OMS confirme que les analyses génétiques montrent une souche similaire à celle observée lors d’épidémies précédentes en Afrique de l’Est. L’épidémie survient dans une région proche du Soudan du Sud, un territoire où les infrastructures sanitaires restent fragiles. Les experts craignent une propagation transfrontalière si les mesures de contrôle échouent.

“Chaque fois qu’un cas comme celui-ci est détecté, c’est une source d’inquiétude, car on ne sait pas quelle trajectoire l’épidémie ou la pandémie va prendre. Mais je ne pense pas que nous devions être alarmés. Il faut simplement rester vigilant et prendre toutes les précautions nécessaires pour empêcher la propagation du virus. Il est peu probable qu’il provoque une pandémie, mais c’est certainement une source de préoccupation à chaque fois qu’une épidémie de ce type survient, et nous devons donc faire preuve de beaucoup de prudence.” 

Thumbi Ndung’u, Directeur de la recherche fondamentale à l’Africa Health Research Institute Kenya

Il n’existe aucun vaccin ni traitement antiviral homologué contre le Marburg : seule une prise en charge de soutien , réhydratation et stabilisation permet d’augmenter les chances de survie. Pour l’heure, les autorités appellent la population au calme, rappelant que le virus se transmet uniquement par contact direct avec les fluides corporels d’une personne malade ou des surfaces contaminées. Une surveillance renforcée est mise en place, tandis que les équipes internationales poursuivent les analyses pour mesurer l’ampleur réelle de l’épidémie.

Agenda

Bouton retour en haut de la page
logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com