Afrique : 60 % des femmes en ligne victimes de violences numériques

Face à l’essor des violences, notamment numériques, les Femmes Ambassadrices accréditées, la Coordonnatrice résidente et les Représentantes des agences onusiennes au Sénégal lancent un appel à la mobilisation générale. Elles affirment qu’une réponse réussie exige une action collective, coordonnée et multisectorielle. Les actions prioritaires, telles que la consolidation des cadres légaux, la responsabilisation des plateformes numériques et l’amélioration de l’accès à la justice, sont cruciales pour mieux protéger et soutenir les survivantes.

À l’ouverture de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, du 25 novembre au 10 décembre,  les Femmes Ambassadrices, la Coordinatrice résidente et les représentantes des agences onusiennes au Sénégal lancent un appel à la mobilisation contre la violence numérique. Placée en 2025 sous le thème « Tous UNiS pour mettre fin à la violence numérique à l’égard des femmes et des filles », la campagne alerte sur les formes de violences rendues possibles par la digitalisation. Celles-ci incluent notamment le harcèlement et la traque en ligne, la désinformation sexiste, les deepfakes et la diffusion d’images intimes sans consentement.

“ Les violences numériques se sont en effet multipliées, devenant une nouvelle arme de destruction silencieuse très répandue. La prévalence des violences numériques subies avant l’âge de dix huit ans et de vingt virgule quatre pour cent, plus de quatre vingts pour cent des femmes ont déclaré avoir subi une violence numérique à un moment ou un autre de leur vie, à un moment ou un autre de leur vie.”

Maimouna DIEYE, Ministre de la Famille, de l’Action sociale et des SolidaritésSénégal

La violence numérique est reconnue comme une menace aussi grave que les violences « hors ligne », lesquelles demeurent massives, particulièrement en Afrique. A cet effet, les ambassadrices appellent à une responsabilité collective :  renforcer les cadres juridiques pour criminaliser les abus numériques, responsabiliser les plateformes afin de garantir un espace en ligne sûr et éthique, et assurer l’accès à la justice et à des services spécialisés pour mieux accompagner et protéger les survivantes.

“ Plus de soixante pour cent des adolescentes et jeunes filles déclarent avoir subi une forme de violence numérique. Cela les pousse à l’autocensure, au retrait de la vie publique et limite leur engagement citoyen. Une priorité également soulignée par la ministre.”

Arlette MVONDO, Représentante Résidente ONU FemmesCameroun

Les chiffres de l’ONU indiquent que près de 60 % des femmes internautes ont déjà été victimes d’une forme de harcèlement ou d’abus en ligne. Ce phénomène est en progression notable en Afrique de l’Ouest et du Centre, ciblant de plus en plus les professionnelles des médias, les militantes, les femmes engagées en politique et les défenseures des droits humains.

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