Afreximbank impulse un commerce africain plus sûr

Depuis le cœur de la capitale rwandaise, la finance africaine parle d’une seule voix. Le Forum africain sur la conformité bancaire, ouvert à Kigali, a réuni des experts, des banquiers et des régulateurs autour d’un thème fort : « Une meilleure conformité. Un meilleur commerce. » Organisé conjointement par Afreximbank, la Banque nationale du Rwanda (BNR) et l’Association des banques du Rwanda, ce rendez-vous continental marque une étape importante vers une architecture financière africaine plus intégrée, plus sûre et plus compétitive.

Le premier panel du Forum sur la conformité bancaire africaine a mis en lumière un changement majeur : la conformité n’est plus une simple obligation, mais un moteur pour stimuler le commerce intra- et extra-africain. Afreximbank joue un rôle central avec deux outils innovants : MANSA, la plateforme panafricaine de diligence raisonnable, et ATTEX, l’Africa Trade Exchange, qui relie acheteurs, fournisseurs et institutions financières. Ces technologies permettent une identification et un financement transparents des entreprises, favorisant ainsi un commerce africain plus intégré et sécurisé.

Afreximbank excelle avec la plateforme Mansa, qui évite les doublons, réduit les coûts de conformité et offre une plateforme unique pour effectuer toutes les démarches KYC (Know Your Customer) en interne. Afreximbank est donc pionnière dans ce domaine, mais il y a encore du potentiel. Ecobank dispose également d’une excellente plateforme commerciale, mais je pense qu’il est nécessaire d’améliorer l’interopérabilité entre cette plateforme et celle de la conformité, et de la développer davantage.

CARINE UMUTONI , Directrice Générale, Ecobank Rwanda

Autre avancée majeure : le Système panafricain de paiement et de règlement, le PAPS. Ce mécanisme permet désormais d’effectuer des transactions entre pays africains dans les monnaies locales, réduisant la dépendance au dollar et diminuant les coûts des échanges transfrontaliers. Selon les experts, cette innovation fluidifie les transactions et renforce l’efficacité du commerce continental.

Nous encourageons tous les acteurs du commerce africain à adopter cette approche, car elle doit fonctionner comme une communauté. Si nous ne sommes pas assez nombreux, nous ne résoudrons pas le problème. Mais lorsque nous atteindrons une certaine envergure, nous pourrons relever les défis qui se présentent à nous.

KUDAKWASHE MATEREKE, Directeur régional des Opérations régionales (EAAF), Afreximbank

Un accent a été  mis  sur l’urgence de réduire le coût du commerce intra-africain, aujourd’hui supérieur de 20 % à celui avec d’autres continents. Pour y remédier, les intervenants ont plaidé pour une interopérabilité accrue des plateformes numériques et une harmonisation des normes de protection des données, indispensables à la conformité et à la confiance entre acteurs.

Sans production, comment pouvons-nous exploiter le potentiel du commerce intra-africain, estimé aujourd’hui à 3 400 milliards de dollars américains ? Nos estimations projettent le continent à près de 15 000 milliards de dollars américains dans les deux prochaines décennies, à condition de corriger les dysfonctionnements de notre système. Cela démontre l’immense potentiel qui existe. Prenons l’exemple de l’agriculture, de l’industrie et des services, notamment l’exploitation du potentiel de l’intelligence artificielle.

PATRICK NDZANA OLOMO, Directeur par intérim du développement économique AUC

En conjuguant leurs efforts, Afreximbank, le Rwanda et les institutions régionales posent les bases d’un écosystème où transparence, innovation et intégration financière stimulent un commerce intra-africain fort. L’objectif est clair : construire une Afrique commerçante, connectée et conforme, capable de se positionner sur la scène mondiale à armes égales.

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