Lors d’une levée de fonds de haut niveau organisée à Johannesburg le 21 novembre 2025, le Fonds mondial a recueilli 11,34 milliards de dollars d’engagements pour son prochain cycle triennal, un montant bien inférieur à son objectif de 18 milliards de dollars. Ce déficit souligne la pression croissante qui pèse sur le financement de la santé mondiale, au moment même où la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme entre dans une phase critique.
Le 21 novembre 2025, les dirigeants mondiaux se sont réunis à Johannesburg pour une conférence de haut niveau sur la levée de fonds, s’engageant à verser 11,34 milliards de dollars américains pour soutenir les efforts du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme au cours des trois prochaines années. Ce montant est inférieur de 6,66 milliards de dollars américains à l’objectif de 18 milliards, soulignant l’impact du resserrement des budgets d’aide et des pressions financières mondiales. Les responsables ont averti que ce déficit de financement pourrait ralentir les progrès dans la lutte contre ces trois maladies, en particulier dans les régions où les taux d’infection restent les plus élevés.
“Ce sommet témoigne de notre engagement commun à investir dès aujourd’hui dans la couverture sanitaire universelle pour la protection sociale et des systèmes de santé résilients”.
Cyril Ramaphosa, Président de la République – Afrique du Sud
Depuis sa création en 2002, le Fonds a contribué à sauver environ 70 millions de vies grâce à des investissements dans les traitements antirétroviraux, les moustiquaires imprégnées d’insecticide et les programmes de traitement de la tuberculose. Malgré ce succès, le paysage plus large de l’aide au développement est sous pression, certaines analyses suggérant une baisse potentielle de 30 à 40 % des financements alloués à la santé mondiale d’ici 2025 par rapport à 2023.
“Les ressources seront limitées, nous devons donc être plus efficaces”
Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial – Royaume-Uni
Pour combler le déficit de financement dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Fonds mondial vise à réduire son budget de fonctionnement de 20 % d’ici 2026, à accroître son efficacité et à privilégier les pays dotés de systèmes de financement de la santé nationaux robustes.



