Cinéma, littérature, rites, musique, artisanat, ou même mode,… La richesse créative du continent africain est sans limite. De l’avis des experts, le patrimoine culturel de l’Afrique pourrait aussi devenir un secteur-clé pour le développement et la création d’emplois. Ainsi, les enjeux sont nombreux pour que les Etats puissent mobiliser des Investissements étrangers nécessaires au développement de leurs économies.
Selon l’UNESCO, dans son rapport de 2023 intitulé “Le secteur de la mode en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance”, l’industrie culturelle pourrait représenter jusqu’à 4% du PIB de l’Afrique d’ici 2030, et employer plus de 20 millions de personnes. Pour permettre sa pleine éclosion, les experts estiment qu’il est important d’élaborer des politiques favorables à l’éclosion d’une culture pouvant soutenir le développement de l’économie.
“C’est le seul facteur qui puisse justifier les politiques que l’on mène. Quel que soit l’aspect des politiques que l’on considère, on prend en compte. Il n’y a que la culture qui puisse donner de l’impulsion. En 2015, le CERDOTOLA a organisé un colloque à Yaoundé un colloque international sur le développement culturellement soutenable et débouchait sur la conclusion que le développement de l’Afrique, n’est ce pas, sera culturellement soutenable ou ne sera pas.”
Charles BINAM BIKOI, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA – Cameroun
Malgré leur potentiel, les industries créatives et culturelles en Afrique font face à des défis tels que le manque de financement et de soutien institutionnel. En effet, selon des données du Fonds africain pour la culture, les Etats africains n’accordent qu’entre 0,3 et 0,4% de leurs budgets à la culture. D’où la nécessité d’industrialisation.
“Industrialiser l’Afrique par ses traditions, industrialiser les traditions de l’Afrique en recourant au meilleur niveau d’excellence des technologies, des sciences et des connaissances pour enrichir les savoirs africains.”
Charles BINAM BIKOI, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA – Cameroun
Pour les experts, les investissements privés et les programmes de soutien sont les leviers essentiels qui permettront de dynamiser le secteur des ICC afin d’en exploiter pleinement le potentiel.