Bien que l’intégration se renforce en Afrique de l’Ouest, les États membres de la CEDEAO sont confrontés à des défis économiques. Dotée de ressources énergétiques considérables et d’une position géographique stratégique, la sous-région cherche à devenir une destination privilégiée des investissements directs étrangers.
L’Afrique de l’ouest regorge de ressources énergétiques considérables, recèle un tiers environ des réserves africaines de gaz et dispose également de pétrole et d’une capacité hydroélectrique techniquement exploitable de plus de 23 000 mégawatts (MW). Cependant, elle n’attire pas encore les investissements à la hauteur de son potentiel. Pour des experts, malgré ses nombreux atouts, le taux d’investissement direct étranger dans la sous-région a diminué de 35% en 2023.
Les pays de la CEDEAO, avec une population totale de près de 412 millions d’habitants, possèdent plusieurs avantages comparatifs pour être des destinations attractives pour des investissements en comparaison à d’autres communautés économiques sur le continent africain.
Dr George Agyekum Donkor, Président de la BIDC et de son Conseil d’administration
Selon les Nations unies, l’intégration se renforce en Afrique de l’Ouest entre les pays membres et reste un puissant moyen de développement économique et social au travers des marchés, des différentes coopérations établies, particulièrement pour les pays à faible revenu.
La situation géographique des pays de la CEDEAO est l’une des raisons pour lesquelles elle possède plusieurs avantages comparatifs, comparée à d’autres communautés. La situation géographique de cette communauté permet ainsi à ses pays membres d’avoir facilement accès à l’océan Atlantique et à des marchés importants. Cela facilite ainsi le commerce et la connectivité entre l’Afrique et d’autres marchés internationaux.
Dr George Agyekum Donkor, Président de la BIDC et de son Conseil d’administration
D’après un rapport de la Banque africaine de développement, le produit intérieur brut moyen de l’Afrique de l’Ouest a ralenti, passant de 4,4 % en 2021 à 3,8 % en 2022. Selon des économistes, le taux d’investissement étranger dans les Etats membres de la CEDEAO a subi une légère régression en 2023 en raison des retraits du Niger, du Burkina Faso et du Mali de la communauté mais aussi en raison des défis économiques résultant des chocs mondiaux.