Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a répondu lundi 03 février 2025 à la menace du président américain Donald Trump de couper l’aide en raison des mauvais traitements présumés infligés aux agriculteurs blancs. Le président Ramaphosa a déclaré qu’il espérait avoir des discussions avec son homologue américain sur le processus de réforme agraire de l’Afrique du Sud, suggérant qu’ils pourraient trouver un terrain d’entente.
Face à la menace du président américain Donald Trump de couper l’aide à l’Afrique du Sud, en raison des mauvais traitements présumés infligés aux agriculteurs blancs, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté lundi 03 février 2025 les accusations, affirmant que le pays n’a pas « confisqué des terres ». La propriété foncière est un problème controversé en Afrique du Sud. La minorité blanche (8% de la population) « possède 72% des fermes », contre « 4% seulement » pour les Noirs (80% de la population).
“ »Nous voulons dire que nous sommes une démocratie constitutionnelle et que la Loi sur l’expropriation qui a été mentionnée n’est pas une exception. De nombreuses parties du monde ont des lois sur l’expropriation qui sont utilisées dans l’intérêt public et à des fins publiques »
Ronald Lamola, Ministre des Relations internationales – Afrique du Sud
Les commentaires du président américain Trump semblent faire référence à une loi d’expropriation de terres signée par le président Ramaphosa en janvier 2025, qui stipule que le gouvernement peut, dans certaines circonstances, n’offrir « aucune compensation » pour les biens qu’il décide de saisir dans l’intérêt public. La réponse du chef de l’Etat sud-africain fait suite à un message de Donald Trump publié dimanche 02 février 2025, annonçant couper tous les fonds futurs à destination de l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit achevée.
“ Trump devrait suspendre le financement de l’Afrique du Sud. s’ils ne nous donnent pas d’argent, ne leur donnons pas de minerais. En réalité, ils prennent nos minerais et distribuent les fonds. Ce n’est pas normal, car nous avons des minerais sur le continent.”
Gwede Mantashe, Ministre des ressources minérales et pétrolières – Afrique du sud
Selon la déclaration du président Ramaphosa, à l’exception de l’aide de l’initiative de lutte contre le VIH/SIDA, qui représente 17 % du programme de lutte contre le VIH/SIDA de l’Afrique du Sud, « il n’y a pas d’autre financement significatif fourni par les États-Unis en Afrique du Sud ». Toutefois, le président Ramaphosa a déclaré être ouvert aux discussions avec son homologue américain sur le processus de réforme agraire de l’Afrique du Sud.
