Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés des pays membres de L’Union économique et monétaire ouest-africaine, les prix des denrées de première nécessité sont en hausse démesurée. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression. La détérioration du climat sociopolitique dans certains Etats membres, serait à l’origine de cette inflation selon La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.
Le taux d’inflation a bondi à 6,5% en janvier 2022 dans les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), contre 6% en décembre 2021. C’est ce qui ressort de la note de la BCEAO dans son dernier bulletin des statistiques. Selon la note, la majorité des pays faitt face à une augmentation des prix. Cette accélération de la progression des prix à la consommation est essentiellement dérivée des produits alimentaires.
“Alors il faut dire que la hausse généralisée au niveau des prix qu’on observe dans les pays africains, les pays de l’UEMOA également est due au fait que d’abord y a un choc, due à la crise de covid-19, qui a fait que au niveau internationale, le prix d’un certains nombre de produits ait augmenté. Ya aussi l’augmentation du prix de l’énergie, qui a fait qui in fine, y a eu une augmentation générale au niveau des prix ”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Économiste – Togo
La production céréalière de l’union a significativement baissé au cours de la campagne 2021/2022 ce qui pousse les prix à la hausse. Une baisse imputable à une exacerbation des difficultés d’approvisionnement des marchés, en ligne avec la persistance des incidences des crises sanitaires et sécuritaires, couplée à la détérioration du climat sociopolitique dans certains Etats membres.
“ Il faut donc, que les pays africains et de la sous-région notamment aient un regard critique sur leurs politiques agricoles adoptées jusqu’ici, qui ne vise pas une dépendance totale vis-à-vis des aléas climatiques. Ce qui va en réalité conduire vers une sécurité alimentaire dans la sous-région et une dépendance moins forte vis-à-vis des produits venant du reste du monde. Donc à mon avis il est question que nos pays puissent véritablement réorienter leur politique agricole et politique commerciale, dans le souci de créer plus d’espaces de production et donc de consommation et donc moins de dépendance.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Économiste – Togo
Dans le but de protéger le pouvoir d’achat, plusieurs Etats ont adopté des mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés.