Les dispositifs financiers et non financiers mis en place dans les Contrats de partage de production tels que le fonds de remise en état de site et le fonds d’atténuation de l’impact environnemental visent à répondre aux défis environnementaux de l’exploitation pétrolière en Afrique. Cependant, malgré ces initiatives, des lacunes persistent, comme le démontre l’exemple du Tchad où les fonds initialement destinés à la restauration post-exploitation pétrolière se sont avérés insuffisants, soulignant ainsi la nécessité d’élaborer des contrats de partage de production plus efficaces afin de garantir un avenir plus prometteur pour les communautés. En marge des journées pétroles qui se tiennent actuellement à Dubaï, des échanges se sont tenues sur l’impact environnemental et social.
La place de l’impact environnemental et social de l’exploitation pétrolière et gazière dans les contrats de partage de production était au cœur d’une rencontre d’échanges tenue en marge des journées pétroles qui se déroulent actuellement à Dubaï. Selon les experts, le contrat de partage de production propose plusieurs réponses en vue de minimiser les dommages environnementaux et garantir une gestion durable des ressources pétrolières et gazières sur le continent africain.
» On a des dispositifs financiers et des dispositifs non financiers. Au titre des dispositifs financiers, il s’agit d’un certain nombre de mécanismes qui se traduisent par la constitution de fonds tels que le fonds de remise en état de site qui est une sorte d’épargne réalisée par l’opérateur qui verse de l’argent régulièrement dans un compte bancaire. Et qui à l’expiration de son contrat est utilisé pour réhabiliter le site qui a servi à l’exploitation pétrolière. On a également le fond d’atténuation de l’impact environnemental qui lui il faut rester un fond qui n’intervient pas à la fin des opérations mais qui intervient plutôt pendant les opérations pour pouvoir régler des problèmes de pollution, sensibiliser les communautés pour pouvoir mettre en place des projets de protection de la faune et de la flore. »
Georges NDJAYENO, Responsable de la ligne conseil chez 3M-Partners et Conseils – Gabon
Néanmoins, malgré les initiatives ambitieuses proposées par le CPP pour gérer l’impact environnemental et social, des lacunes persistent. L’exemple du Tchad, où les fonds initialement destinés à la restauration post-exploitation pétrolière se sont avérés insuffisants, en est une parfaite illustration.
« Concernant le développement communautaire au Tchad, au début les compagnies ne s’intéressaient aux communautés locales qu’à travers un contact direct pour un décaissement direct d’indemnisation des dommages subis. Et, on s’est rendu compte que ce système non plus n’est pas intéressant du point de vue économique et structurel. Parce que des villageois qui, ne connaissant pas ce mode de vie pécuniaire, se sont retrouvés dans une situation de gérer de l’argent alors qu’ils ont perdu tout ce qu’ils avaient comme outil de vie, de subsistance. Et, en fin de compte, l’argent est terminé. Et, ils se sont retrouvés dans des situations que l’État avait du mal à régler. «
Mahamat TOGOI, Assistant-conseiller technique à la Présidence – Tchad
Tenant compte de tout cela, le représentant du Tchad, exhorte ainsi les acteurs africains à prendre des mesures préventives dans leurs propres contrats de partage de production, afin d’éviter de reproduire les mêmes erreurs et d’assurer un avenir plus favorable pour leurs communautés.