La rumba congolaise a été officiellement inscrite ce 14 décembre au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Elle rejoint sa cousine cubaine, qui avait connu cette distinction en 2016. Une fierté pour les deux Congos voisins.
Entre les deux Congos, il n’ y a pas que le fleuve qui sert de lien, mais aussi et surtout, la rumba, désormais dans la sonothèque de l’Unesco. Depuis plusieurs décennies, des icones lui ont donné de la stature, à l’instar des pionniers comme Wendo Kolosoy ou de Joseph Kabasélé, les classiques avec Franco, Grand Kallé et Rochereau et les Papa Wemba, Koffi Olomidé, et aujourd’hui Ferré Gola et Fally Ipupa, entre autres. L’entrée de ce rythme au patrimoine immatériel de l’Unesco, est une consécration.
Pour son entrée dans le patrimoine immatériel de l’humanité, le dossier avait été porté à l’Unesco par le Congo-Brazzaville et le Congo Kinshasa, les deux pays du continent qui ont ce rythme en partage. La rumba, genre musical pratiqué depuis les années 30 et partie d’Amérique latine pour les berges du fleuve Congo, s’est finalement vue inscrire dans cette liste très fermée, le 14 décembre 2021.
À Kinshasa et Brazzaville, les spécialistes situent les origines de la rumba dans l’ancien royaume Kongo, où l’on pratiquait une danse appelée Nkumba, qui signifie « nombril », parce qu’elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril. Cette inscription au patrimoine mondial vient lui apporter une notoriété nouvelle, y compris auprès des Congolais eux-mêmes.