Le continent africain face à la montée de l’extrémisme violent. C’est l’un des thèmes qui ont meublé les différents ateliers mettant en débat les experts du domaine, dans le cadre du 7e forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Il permettra à terme de faire une lecture plus profonde de la situation sécuritaire actuelle et de proposer des solutions pour renforcer les politiques de prévention et les capacités de lutte en vue d’améliorer durablement la sécurité des populations en Afrique.
En Afrique, plusieurs facteurs socio-économiques ont contribué à la croissance du terrorisme et de l’extrémisme violent. La pauvreté généralisée, le manque d’opportunités éducatives et d’emplois pour les jeunes, les tensions ethniques constituent autant d’éléments déclencheurs des conflits armés. Une situation qui favorise la recrudescence des foyers de violence… Exemple de certains groupes armés semant la terreur dans l’est de la RD Congo.
En 2020, 1 878 attaques terroristes ont été recensées sur le continent, ayant provoqué 8 211 décès dont 1 778 terroristes. 59% des attaques ont été perpétrées contre des civils, 35 % contre les personnels des forces de défense et de sécurité. Face à ces chiffres, des observateurs ont attiré l’attention sur la fragilité de la communauté internationale.
Les experts pensent que le terrorisme doit plutôt être vu comme une réalité locale nécessitant un contexte d’échanges d’idées, d’approches prospectives et préventives, et non plus comme un fait lointain. Pour certains, limiter la répression militaire en favorisant la présence massive de l’État protecteur, pourrait renforcer le dialogue et faire place à un sentiment national d’appartenance.