Le budget de la CEMAC a été révisé en hausse de 5,59% en 2022, passant à 94 milliards 208 millions de FCFA. Plus de 70% de ce budget devrait provenir des recettes de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI) perçue à 45% dans la zone CEMAC. Une taxe qui représente 1% des recettes d’exportation des pays membres du bloc communautaire d’Afrique centrale.
Le budget de la CEMAC a été révisé en hausse de 5,59% en 2022 passant à 94 milliards 208 millions de FCFA. Plus de 70% du budget devrait provenir des recettes de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI). Collectée à 45% dans la zone CEMAC, elle représente 1% des recettes d’exportations des pays membres. Les Etats ont été sommés de rendre systématique le reversement de la TCI dont les arriérés s’élèvent à 80 milliards de Fcfa.
“La TCI n’est pas suffisamment collectée parce qu’il y a une rétention au niveau des Etats. Les ministres ont lancé un appel à leurs collègues pour que la TCI soit libérée. Pour vous donner un exemple, en Afrique de l’Ouest, elle est collectée à 80%. En Afrique centrale, elle est collectée à 40 à 50%. Cela empêche que le travail de se faire correctement.”
Daniel ONA ONDO, Président de la CEMAC – Gabon
Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale sont déterminés à relever les défis économiques de la sous-région. Le processus de transformation structurelle enclenché depuis 2016 doit véritablement prendre son envol, de l’avis des experts.
“Dans un espace comme la sous-région CEMAC, on a six pays. Les Etats ne sont même pas reliés entre eux par la route, parfois même par les airs. Donc, il faut construire les routes, et pour cela il faut les financer. Les Etats importent plus ce qu’ils consomment qu’ils ne produisent. Il faut financer la production et il faut commercer entre nous.”
Roger MBARGA YENE, Chercheur en intégration régionale – Cameroun
La correction des distorsions liées à la Taxe Communautaire d’Intégration constitue l’un des principaux enjeux de l’intégration régionale en zone CEMAC. L’espace communautaire compte sur des perspectives macroéconomiques optimistes pour tirer le meilleur profit de la Zone de libre échange continentale africaine. Les autorités de la CEMAC annoncent une reprise de la croissance à un taux qui pourrait atteindre 2,7% en 2022.