Selon les statistiques officielles, au Gabon, sur le réseau routier, qui compte près de 10 000 kilomètres, seulement 20% de routes sont bitumées. Une situation qui affecte les transporteurs et les usagers, qui doivent conjuguer avec des moyens de transport public insuffisants. Pour évaluer ces problèmes dans le cadre du dialogue national inclusif qui se tient à Libreville jusqu’au 30 avril, des habitants de la capitale ont exprimé leurs sentiments.
Parmi les contributions transmises au Dialogue national inclusif organisé à Angondjé, les citoyens gabonais se plaignent d’une difficile mobilité à cause de tarifs de trajets élevés en zones urbains et interurbaines, de faibles moyens de transport dans les capitales provinciales; mais surtout de déficit de routes, ponts et ouvrages d’art à travers tout le pays.
“Je suis Fang d’Oyem, mais chez nous nous n’avons pas de routes. Pour aller chez nous, on souffre. Nos mères souffrent, pour venir en ville, pour commercialiser des biens, etc. On souffre. Nous sommes des Gabonaises, on doit être à l’aise.”
RachelleTsamedou, Usager des transports – Gabon
Au Gabon, sur un total de 10 344 km de routes, 7513 km sont en mauvais état. Plus de 70% des routes sont en terre battue. La faiblesse du réseau routier constitue un frein pour la diversification économique de ce pays d’Afrique centrale, qui génère plus de 65% de ses recettes d’exportation à travers le pétrole.
“Je pense qu’il faut faire des 2×2 sur l’ensemble du pays; pour que l’économie de notre pays soit réellement boostée, il nous faut des routes dans toutes les zones enclavées du pays. Il faut goudronner ces routes là, et puis mettre le béton comme ça a commencé un peu partout ailleurs dans Libreville, il faut le béton. Il y a des pavés presque partout dans Libreville, à Moanda, ce sont des exemples qu’il faut poursuivre un peu partout pour que l’économie du pays soit réellement boostée. ”
Mickega, Citoyen – Gabon
Indépendant depuis 1960, le Gabon possède un réseau routier de plus de 10 000 kilomètres, mais bitumé seulement sur 2771 km, soit environ 20%. Après le changement de régime, intervenu le 30 août 2023, le CTRI au pouvoir a initié un Plan national de développement pour la transition (PNDT), qui prévoit minimalement 1333 milliards de FCFA pour le développement des Transports sur la période 2024 – 2026, à travers les études, les réhabilitations d’infrastructures, de routes prioritaires, de ponts et service de transports à travers tout le territoire.
