Au Burundi, les activités du parti Conseil national de la liberté (CNL) , principale force de l’opposition ont été suspendues. Au sein de cette force politique, des tensions résultant des congrès des 12 mars et 30 avril 2023 ont conduit une partie du bureau du CNL à saisir le gouvernement. Le 6 juin 2023, le ministère des Affaires intérieures burundais a appelé les parties à régler leurs divergences par le dialogue. Les nouveaux statuts du CNL, qui envisage de participer aux législatives de 2025 au Burundi, sont la source des différends.
Conséquence des tensions au sein du principal parti d’opposition du Burundi, le Conseil national de la liberté (CNL), ses activités ont été suspendues pour une durée indéterminée sur toute l’étendue du territoire. Rendue publique le 6 juin 2023, la décision du ministère des Affaires intérieures vise à éviter les confrontations entre militants du CNL. Le gouvernement burundais appelle au dialogue pour un retour à la sérénité entre les membres du parti d’Agathon Rwasa.
Les résolutions issues des congrès du 12 mars et du 30 avril 2023 du Conseil national de la liberté sont au cœur des disputes entres les membres de cette formation politique. Dans une lettre adressée au gouvernement, des membres du bureau du CNL ont rejeté les nouveaux organes mis en place, pointant des irrégularités dans les statuts. Pour le directoire du CNL, la suspension de ses activités est une décision unilatérale et contraire à la Constitution.
Principale opposition au CNDD-FDD, le parti au pouvoir, le CNL a été créé en 2011 par Agathon Rwasa suite à une scission au sein de l’ex-rébellion des Forces de libération nationale. Les dirigeants de cette formation politique estiment que la sanction gouvernementale met en péril ses ambitions en vue des législatives de 2025 au Burundi.