Le 24 février 2025, à huit mois de la présidentielle ivoirienne, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) traverse une période de turbulences internes marquées par des tensions autour de l’éligibilité de Tidjane Thiam à la présidence du parti. Les débats houleux et les accusations de violation des statuts du parti soulignent un climat d’incertitude, alors que l’avenir politique du PDCI et du pays semble en jeu
À huit mois de la présidentielle ivoirienne, le problème de nationalité et de l’éligibilité de Tidjane Thiam à la présidence du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) suscite de vives tensions et de multiples tentatives d’éviction. Le 24 février 2025, la haute représentation du PDCI-RDA du district des montagnes a fermement dénoncé les « bassesses » visant à discréditer le parti et son président, réaffirmant ainsi leur soutien sans réserve à Thiam dans cette période cruciale
Nous assistons ces derniers temps à des tentatives éhontées de déstabilisation du PDCI-RDA et de son président. La haute représentation du PDCI-RDA du district des montagnes dénonce les manipulations de certains journalistes et analystes proches du pouvoir, qui diffusent des contrevérités. Nous rappelons que Tidjane Thiam est Ivoirien, ayant fait ses études en Côte d’Ivoire et occupé des fonctions ministérielles importantes.
Kah Zion, Haute représentation du PDCI-RDA – Côte d’Ivoire
Le 18 février 2025, une plainte intitulée « Assignation en destitution du président du PDCI-RDA » a circulé sur les réseaux sociaux, visant à obtenir le départ immédiat de Tidjane Thiam. Cette plainte a été déposée par des membres du vieux parti opposés à sa candidature, qui dénoncent la violation des statuts du parti, notamment l’exigence de la nationalité ivoirienne pour le président. Bien que Tidjane Thiam ait annoncé sa renonciation à sa nationalité française le 7 février 2025, cette démarche est perçue comme insuffisante et tardive, mettant en doute la régularité de sa candidature
Cette crise pose un double défi pour Tidjane Thiam. D’abord, sur le plan juridique, sa renonciation tardive à la nationalité française a alimenté des doutes sur la légitimité de sa candidature. Si cette renonciation est jugée invalide, son élection pourrait être fragilisée. Ensuite, sur le plan politique, bien que la plainte semble se désagréger avec le retrait des plaignants, l’affaire a déjà semé le trouble. Il lui faudra réunir rapidement son parti face à un RHDP très puissant. Quant à sa candidature en 2025, elle dépendra de la décision du tribunal le 27 février.
VINY EL MOUDJTABAR KOUADIO, Analyste politique – Côte d’Ivoire
Les tensions internes au PDCI-RDA plongent le parti dans un climat d’incertitude, où la légitimité des candidatures est minutieusement scrutée. Ces luttes de pouvoir pourraient avoir des répercussions significatives sur l’avenir du parti et l’orientation politique du pays. D’autant plus que le PDCI n’a pas encore désigné son candidat pour la présidentielle d’octobre 2025.