L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a effectué une première sortie publique surprise, dimanche 20 juin 2021. Il s’est rendu à la cathédrale Saint-Paul du Plateau pour prendre part à la messe.
Pour sa première sortie publique depuis son retour en Côte d’Ivoire, le 17 juin, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est rendu dimanche 20 juin 2021, à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan. Et pour la première fois en 10 ans, il a participé à une messe dite d’actions de grâce, organisée à sa demande. Il était accompagné pour la circonstance de Narcisse Kuyo Tea, son chef de cabinet, Assoa Adou, le secrétaire général du Fpi et de Justin Koné Katinan, son porte-parole.
Acquitté il y a deux ans par la Cour pénale internationale (CPI), des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis lors de la crise ivoirienne de 2010-2011, l’ancien chef de l’Etat a surpris en prenant part à cette célébration eucharistique et l’un des moments forts de ce culte a été la remise par le Cardinal Jean Pierre Kutwa d’un chapelet à Laurent Gbagbo. Une action qui, de l’avis de certains observateurs, marque le retour de l’ancien président à l’église catholique.
S’exprimant au nom de l’ancien président ivoirien, le Cardinal Jean-Pierre Kutwa a déclaré à l’assistance : « le Président Laurent a été baptisé catholique. Mais dans son cheminement, un moment donné, il a quitté l’Église pour se faire évangélique. Après ce petit tour chez les évangéliques, il s’est dit, je reviens dans la religion dans laquelle j’ai été baptisé. Mais alors en revenant, il dit ceci : oui j’ai été baptisé, mais catholique, j’ai porté uniquement le nom. Maintenant que je reviens, je veux être catholique militant ».
L’ex-président est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021 après que le gouvernement a autorisé son retour. Plus tôt cette année, la CPI a confirmé son acquittement des accusations liées aux violences post-électorales qui ont ravagé la Côte d’Ivoire après l’élection présidentielle de 2010. Certains groupes de victimes ont exprimé leur consternation face à son retour au pays, affirmant que les autorités ivoiriennes devraient désormais le juger pour son rôle dans le conflit.