Les gouvernements de la Côte d’Ivoire et des pays ayant accueilli un grand nombre de réfugiés ivoiriens, ces vingt dernières années ont signé, ce mardi 7 septembre, une déclaration dans laquelle ils recommandent officiellement l’invocation de la clause de cessation du statut de réfugié. En clair, ces pays estiment que les raisons qui avaient poussé ces exilés à fuir leur pays n’existent plus.
Ils ne jouiront plus de ce statut. Environ 50 000 réfugiés ivoiriens disséminés dans la sous-région ouest africaine, sont concernés par la clause de cessation du statut de réfugié. Dans un mois à Genève, le Haut commissariat aux réfugiés proclamera ladite clause. Les États devraient alors l’annoncer avant le 31 janvier 2022. Le HCR a recommandé qu’elle prenne effet à partir du 30 juin de l’année prochaine.
Cette décision intervient à un moment où, selon les Nations unies, 60% des réfugiés ivoiriens interrogés, souhaitent être rapatriés, tandis que 30% des réfugiés et demandeurs d’asile ivoiriens en Afrique de l’Ouest et du Centre se disent indécis. 10% auraient décidé de rester dans leur pays d’accueil, où ils ont développé des liens forts.
Les deux guerres civiles ivoiriennes 2002-2007 et 2011-2012, ont entraîné deux vagues distinctes de déplacements civils à grande échelle à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Bientôt, ceux qui le souhaitent pourront revenir à la maison.