Les relations entre le Maroc et le Burundi sont en voie de redynamisation. Le 19 octobre 2022, les deux pays ont signé deux accords de coopération portant sur la création d’une Commission mixte de coopération et la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux.
Le Maroc et le Burundi ont signé, le 19 octobre 2022, deux accords de coopération, à l’issue de la visite d’État effectuée par le ministre burundais des Affaires étrangères, Albert Shingiro, à Rabat, du 16 au 21 octobre 2022. Les deux accords portent sur la création d’une Commission mixte de coopération et la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux.
L’accord signé entre le Maroc et le Burundi pour la redynamisation de leurs relations est un accord qui entre en droite ligne des besoins spécifiques des deux États. D’un côté, nous avons le Royaume chérifien qui a fait de la conquête des marchés subsahariens, l’un des éléments majeurs de sa politique étrangère, notamment, à travers sa société aérienne, ses banques et ses fonds d’investissement. C’est aussi un pays qui offre beaucoup de bourses aux étudiants subsahariens pour qu’ils soient formés au Maroc. Donc, ces enjeux économiques et de la politique étrangère du Maroc ont rencontré des besoins énormes d’un pays post conflit, le Burundi, qui cherche à diversifier ses partenaires.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique
Les liens entre le Maroc et le Burundi sont en voie de redynamisation. En 2021, les deux pays ont établi une feuille de route de coopération couvrant la période 2021-2024. Le Maroc et le Burundi se disent engagés à établir une coopération fructueuse notamment dans les domaines de l’éducation, de l’énergie, de la culture, de la sécurité, de l’agriculture, de l’infrastructure, de la formation professionnelle, de la santé, des finances publiques et des mines.
Le Burundi a trouvé un nouveau partenaire qui ne lui exigera pas beaucoup, mais qui viendra pour une coopération gagnant-gagnant. Donc d’un côté, il y a le Maroc qui vient de gagner un nouveau marché et le Burundi qui vient de gagner un nouveau partenaire.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique
Le Maroc et le Burundi souhaitent également renforcer le dialogue à travers la tenue de consultations politiques régulières entre les deux pays sur les questions bilatérales, régionales et internationales. Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères du Burundi, annonce l’appui « ferme et sans équivoque » de son pays à la candidature du Maroc au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2028-2029.