Le nouveau gouvernement égyptien dirigé par le Premier ministre Mustafa Madbouly a prêté serment mercredi 3 juillet 2024 devant le président Abdel Fattah Al-Sissi. L’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement intervient dans un contexte de difficultés économiques persistantes.
Le gouvernement de Mustafa Madbouly, composé de 30 ministres, a prêté serment mercredi 3 juillet 2024 devant le président de la République égyptienne Abdel Fattah Al-Sissi. Parmi les changements, on note l’arrivée du général Abdel-Majeed Sakr à la tête du ministère de la Défense et celle de Ahmed Kouchouk, ancien économiste de la Banque mondiale, au ministère des Finances.
Pour une puissance régionale comme l’Égypte qui subit des pleins fourrés les répercussions géopolitiques les conflits régionaux à ses frontières et qui traverse en outre l’une des pires crises économique de son histoire marquée notamment par une croissance relativement faible une très forte inflation, la formation d’un nouveau gouvernement peut-être d’une part porteuse d’espoir au regard des profils composant la nouvelle équipe gouvernementale.
Adamou Louché, Economiste
Au total, 22 portefeuilles ministériels ont été modifiés et 23 nouveaux vice-ministres ont été nommés. Les défis auxquels ce nouveau gouvernement est confronté sont : traversant une crise économique, l’Egypte connaît des pénuries de gaz naturel impactant l’alimentation électrique et l’activité industrielle. En outre, le gouvernement s’est engagé à améliorer le niveau de vie des citoyens, ainsi qu’à gérer les conflits régionaux.
Et cela montre que le pays reste mobilisé pour apporter des solutions idoines au crises précédemment citées à travers entre autres la poursuite des programmes de protection sociale afin de réduire l’impact de l’inflation, élevé sous le pouvoir d’achat des ménages ou encore lutter contre la pauvreté qui ne cesse de gagner du terrain.
Adamou Louché, Economiste
Depuis l’adoption d’un programme de réformes en 2016, les mesures d’austérité ont entraîné une augmentation des prix en Égypte et une baisse du pouvoir d’achat. Selon les chiffres officiels, près de 30% des Égyptiens vivent actuellement dans la pauvreté.