Les combats dans le Tigré ont causé le déplacement de 200 000 personnes dans la région éthiopienne d’Amhara, selon l’Organisation des Nations unies. En outre, les humanitaires qui font l’objet d’accusations de la part des autorités éthiopiennes, selon lesquelles ils favorisent et arment les forces tigréennes, se plaignent d’un accès difficile de l’aide au Tigré perturbé par l’insécurité et les blocages administratifs.
Le conflit armé qui a éclaté il y a huit mois entre le gouvernement fédéral éthiopien et le parti au pouvoir dans la région du Tigré, le Front populaire de libération du Tigré aurait fait 200 000 personnes déplacées au sud et à l’ouest dans la région voisine d’Amhara et 54 000 dans la région Afar à l’est d’après le chef de l’aide aux Nations Unies.
Le mois dernier, des responsables du gouvernement éthiopien ont accusé les humanitaires de favoriser et armer les forces rebelles dans la région du Tigré. L’EN condamne fermement ces accusations « dangereuses » à l’encontre des travailleurs humanitaires au Tigré, une région dans laquelle l’aide alimentaire peine à arriver malgré la famine.
Les Nations unies affirment qu’environ 400 000 personnes vivent dans des conditions de famine au Tigré et que plus de 90 % de la population a besoin d’une aide alimentaire d’urgence. À noter que la communauté internationale a appelé les forces tigréennes et les forces Amhara et érythréennes à une cessation des hostilités pour une livraison sans entrave de l’aide humanitaire.