Au Gabon, la diversification de l’économie demeure d’actualité. À côté de l’économie de rente centrée sur l’extraction des ressources naturelles, notamment l’exploitation pétrolière et orientée vers la satisfaction de la demande internationale, le pays aspire à une économie diversifiée et industrialisée qui favorise le développement d’autres secteurs, créé plus d’emplois et qui minimise les dépenses publiques. Pour atteindre cet objectif, lors du scrutin du 12 avril 2025, les Gabonais devront porter leurs choix sur celui qui pourrait conduire le pays vers ces aspirations.
D’après l’integrated industrial plateforme, depuis cinq ans au Gabon, le secteur pétrolier représente 80 % des exportations, 45 % du PIB et 60 % des recettes fiscales du pays. Hélas, ces revenus ne contribuent pas assez à l’épanouissement économique de l’Etat selon des experts, ce qui oblige une diversification des économies hors pétrole. Toutefois, misé sur l’industrialisation, des autres secteurs non-pétroliers du pays permettront aux pays de rapidement atteindre une évolution économique selon la Banque africaine de développement. Ainsi pour garantir une plus grande flexibilité économique du pays, les Gabonais espèrent pour la présidentielle du 12 avril 2025, élire un président qui pourrait dynamiser et développer les différentes industries non-pétrolières du pays.
“Le Gabon a plusieurs cours d’eau, donc en terme d’énergie propre hydro électrique, je pense que nous pouvons en construisant les barrages hydroélectrique sur nos chutes avoir suffisamment d’énergie électrique pour développer tous type de projet au sein de notre pays sans dépendre d’un paulyx extérieur”
Tita Michel Edou Ngomo, Directeur des Relations publiques à la BEAC – Gabon
De l’avis de certains experts, bien qu’étant le chemin le plus approprié vers une économie diversifié, l’industrie gabonaise rencontre plusieurs obstacles majeurs. L’un des principaux défis réside dans la faiblesse des infrastructures, notamment les réseaux de transport, l’énergie et les installations portuaires. Bien que le pays bénéficie d’un cadre naturel favorable avec ses mines et forêts, l’absence d’infrastructures modernes et efficaces ralentit la transformation des ressources locales en produits finis, limitant ainsi la valeur ajoutée à l’économie nationale, et contraignant le pays dans une certaine mesure à davantage s’impliquer dans les exportations pétrolières.
“La structure économique de notre pays fait du Gabon un pays de rente. Donc la richesse est plus tôt providentiel et nous souhaitons passé de la richesse providentiel a la richesse créer donc il faut des acteurs qui crée cette richesse et nous pensons que c’est bien que ce soit des gabonais qui participent à la création de cette richesse”
Etienne Lepoukou, Géologue sénior – Gabon
Malgré ces défis, le Gabon présente des perspectives intéressantes pour le secteur industriel, notamment grâce aux réformes en cours dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE). Les autorités gabonaises ont en outre mis en place des mesures incitatives telles que des zones économiques spéciales (ZES) pour attirer les investisseurs étrangers et encourager l’innovation.
