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Gabon : un délai de 24 mois pour un retour à l’ordre constitutionnel

Suite au coup d’État militaire du 30 août dernier, la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland KC a séjourné durant 3 jours au Gabon, où elle a rencontré tour à tour le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, le président déchu Ali Bongo Ondimba, des membres de la société civile, et des partis politiques. L’envoyée spéciale du Commonwealth a fait comprendre aux parties prenantes les risques que le Gabon encourt en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici 24 mois.

Patricia Scotland KC, secrétaire générale du Commonwealth, vient d’effectuer une mission d’enquête et d’évaluation de trois jours au Gabon, pour comprendre les raisons qui ont conduit au cout d’État militaire du 30 août dernier. Durant son séjour, elle a rencontré tour à tour le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, le président déchu Ali Bongo Ondimba, des membres de la société civile, et des partis politiques. 

Tout le peuple est derrière nos forces de défense et de sécurité. Il est question également que nos partenaires, nos amis, soient de véritables amis, de véritables partenaires pour permettre à nos forces de de défenses qui ont pris le pays aujourd’hui pour restaurer la dignité de ce pays. il faut bien que nos partenaires puissent les soutenir dans les actions qui sont en train de mener pour le bien des populations.

Martin Boundzanga, Vice-président RPGGabon

L’envoyée spéciale du Commonwealth a notamment fait comprendre aux parties prenantes les risques que le Gabon encourt en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici 24 mois. Le Gabon a en effet deux ans pour se conformer à la Déclaration d’Harare du Commonwealth qui engage les membres à avoir un régime civil, faute de quoi ils s’exposent à une expulsion. Sans toutefois en préciser la durée, le président de la transition a promis de remettre le pouvoir aux civils à la fin de la transition. Son Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a quant à lui évoqué une transition de 24 mois, affirmant que cette période pourrait être  légèrement supérieure ou inférieure.

Elle a dit en matière de coup d’état, au niveau du Commonwealth, c’est maximum deux ans, on comprend par-là que si le Gabon souhaite toujours demeurer membre du Commonwealth,  il faudrait que le Gabon s’engage sur une transition maximum de deux ans, au-delà de deux ans, Ils vont prendre des décisions, soit de retirer le Gabon, soit d’exclure du Commonwealth, ou prendre d’autres mesures qu’elle nous a édicté de façon échelonnés

Geoffroy Foumboula Libeka, Porte-parole du copil citoyenGabon

C’est en juin 2022, que le Gabon a rejoint le Commonwealth, sous l’impulsion de l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Cette organisation intergouvernementale, composée de 54 pays membres ayant l’anglais comme langue de partage, n’a pas condamné le coup d’État du Gabon, mais a plutôt dénoncé  une prise de pouvoir illégale.

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