En marge du sommet de l’Union Postale Universelle qui se tient à Abidjan en Côte d’Ivoire, le Premier ministre du Mali s’est exprimé sur la lutte antiterroriste dans son pays. Choguel Maïga évoque dans un entretien exclusif accordé à Africa24, les efforts déployés le gouvernement malien, pour endiguer ce phénomène qui s’étend de plus en plus dans le sahel, en proie à une guerre djihadiste qui ne cesse de faire des victimes militaires et civiles.
1 204 000 kilomètres carrés. Telle est la superficie du Mali. Une vaste étendue favorable aux déploiements des troupes terroristes qui ont, en majorité, investi la partie Nord du pays. Derniers événements en date à Ouatagouna, Karou et Dirga Daoutegeft. Des localités qui ont vécu l’horreur dans la nuit du dimanche au lundi 9 août 2021, affichant un décompte macabre de 50 victimes. « Ces victimes font partie des héros de la lutte de libération de notre pays contre les mouvements obscurantistes’’ a déclaré le Premier ministre Choguel Maïga.
De pat le monde, aucun pays en proie au terrorisme n’a pour l’instant, totalement réussi à se mettre à l’abri de cette guerre non-conventionnelle. Pour autant, le Mali ne compte pas abandonner ses populations et a, de ce fait, disséminé les opérations militaires dans toutes les régions du pays. Malheureusement, regrette le chef du gouvernement, « les effectifs ne suffisent pas pour couvrir l’ensemble du territoire… Un effectif dont il faudra renforcer les équipements’’. Un pari difficile pour ce pays au PIB par habitant de 879,01 USD.
Pour estomper cette guerre, les autorités maliennes misent sur une stratégie hors front : le processus de DDR, Démobilisation, Désarmement, Réinsertion. Une formule déjà utilisée dans plusieurs pays dont le Sénégal, la Sierra Léone et la Guinée-Bissau entre autres. Au bout de la stratégie, des résultats, bien que souvent mitigés, mais des résultats quand même. le Premier ministre Choguel Maiga y croit et voudrait ‘’suivre cette voie’’.