La Guinée vit depuis septembre 2021 sous la direction d’un gouvernement de transition dirigé par Mamady Doumbouya. Pour retourner à un gouvernement constitutionnel, un processus de transition est en cours. La classe politique, considérée comme à l’écart, veut participer à ce processus. Elle a été reçue ces derniers jours pour définir les termes d’un futur cadre de dialogue permanent.
Avoir un cadre restreint où l’avis des partis politiques, la société civile et les syndicats devraient être pris en compte, tel est le souhait de la classe politique guinéenne. Leur revendication prise en compte, s’est illustrée avec leur participation aux travaux autour du ministre de l’Administration du territoire qui les a reçus pour définir les termes d’un futur cadre de dialogue permanent.
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« Il y a beaucoup d’activités à dérouler et qui prennent du temps. C’est pour cette raison que nous pensons que plus vite on se met au travail, et qu’on ne passe pas tout son temps à des discussions oiseuses pour qu’on aille directement sur le fond des sujets, obtenir des documents de travail, pour qu’on puisse faire la transition dans des délais raisonnables. »
Aliou Condé, Secrétaire général de l’Union forces démocratiques – Guinée
Si la phase de transition semble tarder à s’ouvrir à la classe politique, Mamady Doumbouya, le président de la transition, ne compte pas l’exclure. C’est ce qui ressort de son discours à la nation le jour de l’an 2022. Pour le chef de l’État, il faut des gages de changement pour orienter la Guinée dans une direction sans malversations.
« Nous laissons derrière nous la violence et l’arrogance. Derrière nous, la division et la dilapidation. La corruption et les exactions. Nous éteignons les flammes tragiques de ce moment de brutalité économique, financière et humaine. En renaissant de ces cendres brûlantes, c’est la sève nourricière de notre idéal commun de refondation de notre État, et de rectification de nos institutions.
Mamady Doumbouya, Président de la transition – Guinée
La classe politique souhaite désormais que l’un des partenaires de la Guinée, la Cédéao par exemple, puisse participer au dialogue. Elle y voit un facilitateur qui va permettre d’harmoniser les positions de manière à ce qu’il en ressorte des conclusions respectées par les parties prenantes. En novembre 2021, le président de la transition avait refusé la nomination d’un envoyé spécial de la Cédéao pour la Guinée.