La diplomatie togolaise force de plus en plus l’admiration des pays de la sous-région ouest-africaine. Depuis quelques décennies le pays s’est illustré par ses missions de bons offices qui ont permis de dénouer des crises politiques et institutionnelles. Un sens managérial reconnu par le Mali pour l’implication du Togo dans la crise qui secoue le pays avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO.
Dans l’optique d’une souveraineté totale, les autorités de la transition du Mali, du Burkina Faso et du Niger promeuvent « l’indépendance, la dignité et l’émancipation économique » grâce à l’instauration de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Sous le leadership du président de la Transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, la renaissance africaine est montée d’un cran dans les pays d’Afrique de l’Ouest notamment ceux du Sahel. La prise du pouvoir par les autorités militaires a engendré un bras de fer entre le Mali et des institutions sous-régionales dont la CEDEAO et l’UEMOA. Plusieurs sanctions ont été prises à l’encontre des régimes militaires. Le Togo sous l’impulsion du président de la République Faure Gnassingbé a mis en œuvre une approche diplomatique basée sur des valeurs ancestrales africaines pour la levée de ses sanctions.
“L’objectif c’est de faire tomber le régime parce qu’il y avait une colonne ici. Les gens se sont organisés pour dire que ça ne dure pas 3 mois. Le Togo a eu une position indépendante, africaniste, jamais on ne s’est servi de leur main pour étrangler des africains. Au contraire, ils appellent toujours les belligérants à essayer de se comprendre et avec le temps ça a fini par s’imposer. “
CHOGUEL KOKALLA MAÏGA , Premier ministre – Mali
Le Togo perpétue la tradition de médiateur dans la sous-région. En son temps, l’ex président Togolais, feu général Étienne Gnassingbé Éyadéma fut médiateur dans les années 90 dans la résolution des conflits en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée-Bissau, et en Côte d’Ivoire. Son successeur, Faure Gnassingbé en exercice depuis 2005 ne cesse de s’engager avec succès dans la médiation de plusieurs conflits régionaux en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
“ Plus jeune des chefs d’Etat, il devient le plus sage et aujourd’hui tout le monde va demander son avis ; les Occidentaux, les Maliens, les Nigériens… Mais on dit ce petit pays-là, finalement il est petit de taille mais diplomatiquement il devient plus grand que les plus grands pays d’Afrique de l’Ouest. “
CHOGUEL KOKALLA MAÏGA , Premier ministre – Mali
De la prise du pouvoir par des militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger, à la création le 16 septembre 2023 de l’Alliance des États du Sahel (AES) par ces trois pays, qui ont annoncé en février 2024, leur retrait avec effet immédiat de la CEDEAO, le Togo a appelé à chaque fois les parties prenantes au dialogue. Désigné médiateur de cette crise, l’action des autorités togolaises a contribué à un dénouement progressif de la situation et la levée des sanctions de la Cedeao contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.