Suite à l’annonce des autorités nigériennes de mettre fin à l’accord de coopération militaire avec les Etats-Unis, affirme avoir reconnu la fin des accords militaires avec le Niger, mercredi 27 mars 2024. Cependant, le gouvernement américain a réitéré son engagement à soutenir le développement du pays ouest africain, notamment à travers l’aide de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Alors que les militaires au pouvoir au Niger ont dénoncé avec effet immédiat l’accord de coopération militaire avec les Etats-Unis qui disposent d’une base de drone dans ce pays, les États-Unis reconnaissent la fin des accords militaires avec Niamey et ont annoncé, mercredi 27 mars 2024, qu’ils préparent un futur projet pour discuter du désengagement de leurs forces basées dans le pays.
La présence américaine devenait de plus en plus critique. Ce désengagement en réalité était déjà prévu parce que les milliers de soldats américains stationnés à Agadez, avaient déjà prévu un retrait progressif depuis l’administration de Donald Trump car en réalité, l’armée nigérienne avait réellement bénéficié des acquis logistiques et en termes de formation de cette présence américaine.
Aboudramane COULIBALY, Analyste politique
Le 16 mars 2024, les autorités militaires au pouvoir au Niger ont annoncé leur décision de mettre fin à l’accord militaire autorisant la présence des membres du personnel militaire et civil du département américain de la Défense sur leur territoire. Une décision due notamment à l’interruption du soutien financier des États-Unis et à la limitation de leur coopération avec le pays ouest africain en matière de sécurité, en octobre 2023, suite au coup d’Etat survenu en juillet 2023 au Niger.
En réalité, le Niger n’est pas une priorité pour les États-Unis. Mais les États-Unis craignent que l’uranium nigérien puisse parvenir auprès de son ennemi, notamment l’Iran. Donc c’est une question d’ordre stratégique et même géopolitique, raison pour laquelle, les Américains en étant installés dans le nord du Niger, voulaient contrôler cette ressource pour qu’elle ne puisse pas arriver dans le cadre du programme nucléaire engagé par l’Iran et même la Syrie. Voilà autant d’enjeux géopolitique qui peuvent justifier les hésitations de Washington, lorsque cette décision de notification leur avait été envoyée par la transition militaire en cours au Niger.
Aboudramane COULIBALY, Analyste politique
Alors que le premier déploiement de troupes américaines au Niger a eu lieu en 2013, les États-Unis disposaient de quelque 1100 soldats stationnés au Niger, qui opéraient contre des groupes djihadistes actifs dans cette région. Toutefois, depuis décembre 2023, la présence américaine a été revue à 650 militaires travaillant au Niger.