Au Mali, le ministre de l’Economie et des Finances, Alousseyni Sanou, a annoncé, jeudi 22 février, que le taux de croissance réel du Produit Intérieur Brut, estimé à 5,1% en 2023, devrait atteindre 5,3% et 5,1% respectivement en 2024 et 2025. C’était à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du lancement des travaux du processus budgétaire 2025 organisée par la direction générale du budget. Cette dynamique, selon plusieurs experts, révèle une stabilité macroéconomique du pays au plan national.
Au Mali, les travaux d’élaboration du budget 2025 effectués le 22 février annoncent une amélioration progressive de la situation économique du pays. Malgré les effets négatifs des différentes crises, notamment en Ukraine et l’embargo de la CEDEAO imposé en 2022, le taux de croissance réel du PIB (3,1% en 2021) est estimé à 5,1% en 2023 et devrait atteindre 5,3% et 5,1% respectivement en 2024 et 2025.
“Cette projection promet une bonne situation économique à bien des égards. Comme vous le savez, le contexte macroéconomique du Mali qui prévaut à l’élaboration du budget 2025 est rassurant notamment en ce qui concerne une amélioration progressive au niveau de la situation sécuritaire et sociopolitique et vous n’êtes pas sans savoir que le Mali a recouvré son intégrité territoriale avec la récupération de la ville de Kidal mais aussi il y a eu sur le plan politique l’adoption en juillet dernier de la nouvelle Constitution mais aussi le déclenchement du processus du dialogue inter malien qui est en cours.”
Bakary Traoré, Journaliste, Mali
L’inflation, qui demeure maîtrisée selon le ministère des Finances, devrait se maintenir en dessous de la norme communautaire de 3% grâce aux efforts conjugués des acteurs du monde économique et une bonne campagne agricole. Les premières estimations de l’exécution budgétaire 2023 témoignent ainsi d’une mobilisation des recettes satisfaisante avec un taux de pression fiscale situé à 14,7% du PIB contre une prévision de 14,6%.
“Le Mali le Burkina Faso et le Niger en sortant de la CEDEAO pour créer l’AES l’alliance des états du Sahel, si ces états continuent de mieux coopérer dans les différents domaines au plan militaire, au plan sécuritaire, au plan économique, au plan politique voir culturel, ces trois pays ne sentiront pas le grand choc économique en sortant de la CEDEAO.”
Bakary Traoré, Journaliste, Mali
La conférence de lancement des travaux du processus budgétaire 2025 intervient dans un contexte marqué par de multiples défis auxquels l’Etat malien fait face, la bonne gestion des finances étant le principal moyen de bien conduire la stratégie nationale de développement. Faisant désormais partie de l’Alliance des Etats du Sahel, le Mali amorce un tournant décisif visant à assurer son indépendance économique et son intégrité territoriale.