Le Nigeria fait face depuis le début de l’année à une crise de liquidité sans précédent, où l’argent devient une denrée rare, paralysant l’économie et plongeant une grande partie de la population dans l’incertitude. Les tentatives de la Banque centrale pour injecter des fonds peinent à inverser la tendance, laissant le pays à la dérive.
En 2025, le Nigéria traverse une crise de liquidité d’une ampleur sans précédent. Malgré les tentatives de la Banque centrale du Nigeria (CBN) pour injecter des fonds dans le système bancaire, les effets tardent à se faire sentir, laissant une grande partie de la population dans la tourmente, en particulier les acteurs de l’économie informelle.
« Nous, en tant que vendeurs, en tant que commerçantes, tout ce que nous vendons maintenant, est en hausse sur le marché. Les choses deviennent plus difficiles pour la population »
Meg AKONKWO, Commerçante – Nigeria
Dans un climat économique déjà fragile, les premiers indicateurs financiers de l’année révèlent l’ampleur de la crise qui secoue le Nigeria. Selon le site d’information Legit, les banques commerciales nigérianes ont emprunté plus de 8,2 milliards de nairas soit plus de 2 milliards de FCFA auprès de la Banque centrale, durant les 17 premiers jours de l’année, afin d’atténuer la pénurie de liquidités qui paralyse l’économie. Mais sur le terrain, les effets de ces injections tardent à se faire sentir et la population, éprouvée, appelle le gouvernement à agir rapidement.
« Les choses que nous achetions avant, à 1000 naira, maintenant c’est à 1500 naira. Comme cette pomme, ils en vendent, 2 à 1 500. Les choses sont si chères. Je prie simplement pour que le gouvernement fasse quelque chose, parce que nous ne sommes pas du tout heureux dans le pays.
Life NWANKWO, Citoyen – Nigeria
Alors que la pénurie de liquidités continue d’asphyxier l’économie nigériane, c’est tout un pan de la société qui vacille. Pour éviter que cette asphyxie ne devienne chronique, il faudra plus que des ajustements techniques. Une refonte profonde du système financier, un soutien réel à l’économie informelle, et surtout, une volonté politique ferme doit être envisagée pour reconstruire une économie plus équitable et résiliente.