Le paysage politique sénégalais s’apprête à connaître un tournant significatif avec l’annonce récente de l’investiture de candidats vivant avec un handicap par le parti PASTEF les Patriotes, en vue des élections législatives prévues pour le 17 novembre 2024. Cette initiative, qui fait écho à un besoin de représentation des personnes vivant avec un handicap dans les instances décisionnelles, est saluée comme une étape majeure vers une Assemblée Nationale plus inclusive.
Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, un parti a choisi de reconnaître et de promouvoir la participation des personnes en situation de handicap au sein de ses listes électorales. Les candidats retenus, comprenant des personnes à mobilité réduite et des non-voyants, incarnent un symbole d’espoir et d’égalité. Investie sur la liste nationale à la dix-huitième place du parti Pastef Les Patriotes, parti au pouvoir, Awa Seck entend représenter toutes les couches de la société dans sa prochaine mission notamment la protection des droits des personnes vivant avec un handicap, des femmes et des jeunes.
“ Le PASTEF est un parti intègre. Au sein du parti, je ne suis pas considéré comme une personne handicapée, en tant que président du parti. Ousmane Sonko ne regarde pas le physique d’une personne mais son intelligence et sa persévérance. C’est ce que j’ai vécu avec les membres du parti. Je ne ressens pas mon handicap, cela ne m’étonne pas, je me prépare à voter avec mes amis handicapés, je porterai la voix de toutes les personnes vivant avec un handicap afin qu’elles soient dans de très bonnes conditions”.
Awa Seck, Candidate du Parti PASTEF Les Patriotes aux élections législatives – Sénégal
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De l’avis de certains Sénégalais L’inclusion des personnes vivant un handicap dans le processus législatif n’est pas seulement une question d’éthique, mais aussi une obligation fondamentale de respecter les droits humains.
“Je pense que c’est une très bonne idée, sur ça j’appuie très bien, Aider les handicapés, les personnes qui ne marchent c’est une bonne idée, puisque moi même, cela va aider mes parents, parce que moi j’ai des parents qui sont handicapés.”
Arona Dembélé, Citoyen – Sénégal
“C’est tout à fait normal, ce sont des êtres humains, donc ils doivent exister. L’Assemblée doit penser à ces gens là et c’est tout à fait normal. Donc il faut qu’il y ait une assemblée de rupture.”
Cheikhoul Khadim Niang, Citoyen – Sénégal
Selon l’Agence nationale des statistiques ANSD, moins de 5 % des personnes handicapées se sentent représentées en politique au Sénégal. Cette situation de sous-représentation est préoccupante et aggrave la marginalisation de cette population, qui fait face à de nombreux défis au quotidien.